mercredi 2 septembre 2015

La Descente infernale

Nous voici dons partis pour trois jours en cavale principalement dans les Alpes.

Vendredi 21 Août 🚵

Départ à 7h du mat' de Tremblay city pour attraper la train à la gare de Chambéry.



Nous évitons la route apparement inintéressante jusqu'à St Michel de Maurienne. On va pas se plaindre !


Il est 9 heures. 50 mètres pour se chauffer et c'est parti ! Nous sommes à 715 m d'altitude. Le Galibier s'éleve à plus de 2600m. Les paysages ne sont pas les mêmes l'été que l'hiver. C'est sûrement  parce qu'on a plus le temps de les admirer avec nos 9 km/h de moyenne. Les lacets surplombent toute la vallée, nous nous élevons rapidement et atteignons le col du télégraphe à 10h30.


 Petit dèj' à Valloire puis nous continuons l'ascension vers le Galibier, la sortie du village remet directement dans le bain surtout après avoir englouti 36 croissants. Petit replat après le village qui offre un peu de répit mais quand on aperçoit la rampe à 10% sur la droite c'est pas ce qu'il y a de plus encourageant...

Ces trois kilomètres auront paru très très long jusqu'à une fromagerie perdue au milieu de la montagne. Là, la pose s'impose !! Un orangina et deux part de beaufort pour éviter l'hypoglycémie et nous voilà repartis, j'essaye de mettre la pression a papa mais quand même fallait pas s'attendre à grand  chose. Nous atteignont le Col, loin d'être seuls au monde, c'est l'autoroute.



Arrive maintenant  le moment le plus intéressant de la journée: MANGER. Papa arrive à me convaincre de redescendre au restaurant juste en dessous du col. Salade italienne et crêpes bretonnes, on aime le local... Longue et belle descente, on passe devant le col du Lautaret pour rejoindre ensuite 


Monetiers-les-Bains et notre gîte le "Flourou". 


Comme son nom l'indique ce petit village traditionnel aux pieds des pistes de ski abrite aussi des Bains chauds. Autant vous dire qu'il en a pas fallut beaucoup pour nous convaincre d'aller y faire un tour. Caldarium, temptedarium, frigidarium, hamam, spa, jaccuzzi,... Rien ne nous échappe ! Dîner au gîte où l'on continue à goûter à des plats traditionnels comme le Couscous...



Samedi 22 Août 🚴🏻

Col de Vars au programme de la journée. Départ à 8 heures de notre gîte bien aimé. Nous passons Briançon où nous sommes censés prendre le train pour rejoindre les Blanc-Jouvan à Mont Dauphin. 🚃 MAIS le "de Mourgues" n'ayant pas perdu ses habitudes se dit que l'on a largement le temps d'atteindre Mont Dauphin pour 10h en vélo. On va se perdre un peu dans les petites routes de montagne. Et au milieu de la forêt, papa reçoit un appel des Blanc-Jouvan qui sont déjà arrivés. Nous sommes encore à 30 km du point de RDV. "On arrive". Pas la peine d'essayer de prendre des relais maintenant, papa "bourrine", heureusement un cycliste nous rejoint et permet al padre de se reposer un peu. Finalement après 45 longues, très longues, trop longues minutes sur la nationale, nous rejoignons les Blanc-Jouvan. Autant dire qu'on est plus que chaud... Le signal est donné ! Nous sommes maintenant quatre à participer à la DESCENTE INFERNALE : Capucine, Marc, Philippe, et moi même(Marius). Après le Galibier, le Col de Vars me paraît plus abordable. J'ai "encore" les jambes, encore parce que demain ce sera le Col de la Bonnette, une autre histoire...  La première partie de la montée est moins agréable à cause des motos qui nous frôlent. Pour le moment la mété nous sourit

Capucine a bien la forme surtout vu l'entraînement qu'elle a fait ! Nous nous arrêtons au restaurant la Marmotte 🍴à Vars. Je la joue stratégique et prends une salade tandis que papa prend des antipastisà l'huile  d'olive et Marc, des gnocchis fourrées à la crème et aux champignons. À 3 kms du sommet, le choix s'avère être bon. Nous quittons le restaurant, les jambes durs comme du béton. La sortie de Vars est un peu raide, j'accélère le rythme tandis que Marc et Cap prennent le leur, Papa fait l'effort pour me revenir dessus. 2 km. Il reste dans ma roue. Je stabilise l'allure. 1,5 km. Petit raidillon, j'accélère papa commence à faiblir, j'avoue que je sais vraiment pas quoi faire. Dans le doute je continue sur le même rhytme. 1 km. Petit replat, vent de face, papa est à 50 mètres, ça sent pas bon !!! Heureusement les artichauts à l'huile semblent faire le job pour moi, papa reste à distance et l'arrivée est en vue. C'est gagné. Première et sûrement dernière victoire contre El padre. "Sale gosse".


La journée n'est pas terminée, papa a réservé un gîte à Maljasset. Encore 500 m de dénivelé à ce farcir pour pouvoir avoir un lit chaud. Les paysages sont magnifiques.

 Baignade dans les torrents avec de l'eau à 12°C. 

Notre gîte "la cure"

Dimanche 23 Août 😱🔫

Réveillés par le bruit des gouttes contre les vitres, c'est peut être un rêve, malheureusement cette hypothèse est rapidement mise de côté. Il pleut bien des cordes ! Nous empruntons des sacs poubelles au gîte, essayons de nous équiper tant bien que mal contre la pluie, mais c'est en vain, dès les premiers kilomètres, je suis mouillé jusqu'au caleçon. Nous trouvons une épicerie et affinons notre équipement...




Chacun prend son rhytme, Marc et Cap prennent leur rhytme, Papa et moi partons devant. Heureusement la pluie cesse au début de la montée. C'est long ! 25 kms à 7,5%. Mais les paysages sont très beaux, dommage pour la météo. Nous dépassons un petit lac à l'eau turquoise et transparente, à partir de là ça s'excite, j'enlève mon k-way, papa prend les devants, il fait un pose pour ses besoins, je fais l'effort, et nous repartons en même temps. 5 kms, 10%. Dernière difficultée. Je mets l'attaque, de toute façon après ça, ce sera mort et on le sait tout les deux. Je le distance un peu mais il recolle, c'est fini. Il prend son rhytme, je peux plus suivre. Ma moyenne dans le dernier km devait tourner autour des 4km/h, tellement sêché que je faisais des virages au milieu de la route. 


La descente fut encore plus horrible, dans le brouillard, mes doigts gelaient,... Ce n'est qu'après avoir passé les ruines magnifiques d'un petit village que le brouillard s'est dissipé et j'ai pu retrouver mes doigts. La descente devient plus agréable nous retrouvons les Blanc-Jouvan à St Paul sur Ubaye. Mais l'aventure ne s'arrête pas là car il nous reste encore 80 kilomètres jusqu'à Nice. Autant vous dire qu'après la Bonnette et 4 pizzas, c'est pas la première chose qui nous viendrait à l'idée. C'est donc avec 180 kilomètres au compteur que nous nous écroulons dans le canapé du Brusc.
La route aura été longue, très longue. Mais c'est fait ! 😅