jeudi 26 mars 2020

Mardi 17 mars 2020 : Début du confinement

Anniversaire de Pat et début du confinement.



Le mardi 17 mars débute le confinement pour lutter contre l'épidémie du virus Covid 19

On le sentait venir avec l'explosion du nombre de contaminations, et de morts en Italie du Nord.
Le jeudi 12, le président annonce la fermeture des écoles . Le lundi 16, le confinement. 
Ainsi débute une période un peu étrange. Nous l'oublierons et il est important de jeter quelques notes sur le papier.

Il fait un temps magnifique, c'est presque l'été.

Au départ le confinement, c'est arrêter tout ce qui n'est pas indispensable. 
Le lundi, programme opératoire normal; journée normale qui finit après 20 h; le mardi , toutes les consultations, tous les blocs non urgents sont annulés. 
Pat tousse comme une bête depuis notre voyage en Suède. Les enfants un peu moins mais quand même. Il ne faudrait pas en rajouter une couche avec ce virus. Je me charge des courses c'est agréable il n'y a pas grand monde dans les supermarchés alors que les dernières heures avant le confinement ont vu éclater des mini scènes d'émeutes dans les magasins. Puis petit tour de vélo au col du chat; je croise quelques cyclistes. Dans ma tête, les belles sorties à venir.




Mercredi 18 Toujours ce beau temps. Un peu de bricolage et une sortie au relais du Chat. La neige empêche de rouler sur les derniers mètres.
Le soir on apprend que les force de l'ordre ont dressé plusieurs milliers de procès verbaux. Surtout dans les grandes villes où le cyclistes et autres trotinetteurs se retrouvent en bande dans les jardins publics, sur les quais... Fin de la récréation.
Pour sortir, il faut imprimer une attestation de déplacement dérogatoire et montrer patte blanche. Le sport n'est autorisé qu'à proximité du domicile pour une activité physique individuelle.









Ce qui me sauve, c'est que les voisins ont coupé beaucoup d'arbres. Le bois est à ma disposition. Cela va m'occuper un moment. D'autant plus que j'en  profite pour construire un abri à bois, projet qui me titillait depuis longtemps mais que je n'avais jamais le temps de mener à bien.



Le week end du 21 22 je suis de garde donc ça ressemble bien à un week end habituel. Queue de garde du lundi bien calme. Aucun patient à opérer le lundi après midi. Jamais vu ça depuis mon installation en 2002 !
Je rentre de bonne heure et me fait contrôler par la gendarmerie. très sympas. l'autorisation du médipôle les fait reculer , sans doute par crainte d'une contamination. 

Mardi libre; mercredi réunion covid le matin avec tous les médecins volontaires de Médipôle. 
Deux étages vont être dédiés à l'accueil des malades contaminés pour soulager l'hôpital s'il est débordé. Les chirurgiens feront les "petites mains" des médecins.
Pour l'instant ce n'est vraiment pas le cas, ils ont 9 patients en réa. Et chez nous il n'y a qu'un seul cas positif. Le grand calme. Ca contraste avec les nouvelles alarmantes qui nous parviennent en continu de l'Est et de la région Parisienne. 

Je prends l'astreinte Covid à partir de lundi prochain. En attendant, libre jusqu'à dimanche.

A la maison la vie s'organise comme sur le bateau. Un sorte de routine journalière.
Pas simple de lever les enfants pour qu'ils gardent le rythme scolaire. surtout Hector. Gaston s'est installé en bas en totale indépendance de travail. 
Je coupe du bois pendant une heure, je vais faire les courses, j'achète des tickets à gratter pour égayer le repas de midi. 
L'après midi re-coupe de bois et construction de l'abri à bois. Appelez moi Hansel. 
Chacun cuisine à son tour. 
Ping pong en fin d'après midi avec les poulets. et un peu de sport. vendredi 428 D, samedi 687 




Aujourd'hui samedi 28, décès d'une ado de 16 ans en réanimation. C'est très moche. Ca tourne en boucle. Ca ne va pas aider à alléger la psychose qui s'installe. 
A médipôle, ça reste calme. 
Le temps est toujours magnifique. Le ciel est bleu depuis 10 jours avec une brise du nord. Aucun bateau sur le lac, aucun bruit. Je n'ai jamais vu une aussi belle période propice à la voile depuis que nous sommes en Savoie. Pas une voile à l'horizon.
Sport limité à 1 km autour de la maison. 



Dimanche 29 : Le temps s'est enfin couvert cet après midi. Et les températures descendent. 
Je commence les astreintes Covid demain. Je fais une relève avec mon associé et ami Philippe. 
Ca se remplit tranquillement. Il reste 4 lits de réa disponibles à l'hôpital.  Donc ça ne déborde pas encore sur nos unités. J'appelle David. Pas vraiment besoin de mes bras pour l'instant. Je vais essayer de téléconsulter demain. 

Le confinement de Sylvie : 

Hommage à Rosa , ma femme de ménage,

Confinement oblige, depuis le 9 mars, et oui Rosa devait venir le 16 mars mais je lui ai fortement conseillé de rester chez elle et de s’occuper de ses enfants, lui assurant que je m’en sortirai très bien toute seule, que nous étions que 2 et qu’elle devait s’occuper de ses enfants. Et pour la rassurer je lui ai confirmé que je la paierai pour tous les lundis du confinement.
Rosa vient 5 heures par semaine et lorsqu’elle repart, le linge est propre, repassé, rangé et la maison rutile de mille feux (comme on dit !!) 
Donc lundi 16 mars  pas de Rosa , mais la maison est encore très  propre et en plus le temps est au beau fixe et on laisse les baies vitrées ouvertes pour faire entrer le soleil, mais en même temps, ça laisse aussi entrer et sortir Google plusieurs fois par jour et je n’ai pas encore réussi à la dresser pour qu’elle s’essuie les pattes sur le paillasson, donc elle fait plein de traces sur le sol .J’essaie avec diplomatie de convaincre Thierry d’avoir 2 paires de chaussures, une pour entrer , une pour sortir dans le jardin mais c’est pas gagné  non plus. Donc au bout de quelques jours il faut que j’entreprenne de nettoyer le sol , là plutôt fastoche … aider de mon ami Irobot ( il aspire tout seul) qui escalade par-dessus les fils, tourne autour des chaises, passe sous les canapés, les meubles et les fauteuils tout va bien et ensuite grâce aux serpillères microfibres, c’est fastoche le sol est nickel. Ouf, j’ai réussi la 1ère épreuve. Pour m’en remettre et donner à ma journée un côté instruction, j’écoute Frédéric Lenoir lors d’une conférence sur Spinoza et ensuite méditation pour me détendre. Finalement le confinement commence demain mais je suis déjà prête.
Je ne ferai le ménage et repassage que le lundi, c’est décidé !!
Lundi 23 : alors là ça rigole moins, il faut que je fasse des machines (Ca c’est pas compliqué) et que je les étende dehors, mais tout va bien le temps est au beau fixe, la semaine s’est bien passée au rythme des groupes whatsapp et il y en a un paquet , il faut les lire, rigoler, y répondre, transférer à ceux ou celles qui pourront apprécier ou comprendre …., des tisanes Clipper au multiples vertues : Parfait pour se lever du bon pied, ou pour illuminer vos journées, detox ou drainage et élimination, au bout d’un mois je vais être transformée  Balades de 1 heure et moins de 6 kms : j’ai calculé le rayon étant de 1 km si j’applique la règle de la circonférence = 2phiR, on peut faire 6 kms par jour ( on triche un peu , on part souvent 1h ½ mais il faut sortir Google, elle a besoin de courir et de se détendre, d’ailleurs si ça vous intéresse on la loue 15€  de l’heure et 20 € pour 2 heures 😊. Et puis lecture, je me suis lancée dans une saga sur la vie des hommes de la préhistoire écrite par Jean M Auel , les enfants de la terre, je crois qu’il y a 7 tomes  de 700 pages et j’en suis au numéro 2 la vallée des chevaux, c’est vraiment passionnant.
Bon revenons à nos moutons ( c’est vrai qu’il y en avait un peu sous les lits !) , nous sommes le lundi 30 mars et déjà une semaine de passé et il faut recommencer déjà , le ménage, le repassage et là c’est le pire pour moi, j’ai attendu, attendu mais la corbeille est pleine et en plus j’ai décidé de changer les draps et la housse de couette ( c’est évident que Rosa  n’a pas besoin de s’inscrire à un cours de gymnastique, de yoga ou de pilâtes, finalement je lui fait faire des économies 🤓) Après 2 heures de repassage ( oui je ne suis vraiment pas douée !!) Pourquoi y-a-il tant de poches compliquées sur les pantalons et les chemises n’en parlons pas, à partir de demain Thierry va vivre en T shirt et caleçon !! !! Les draps et housses de couettes  sont pratiquement aussi froissés qu’avant : c’est vrai que j’ai acheté du linge de lit : lin froissé, ceci explique peut-être cela. Je vais pouvoir refaire le lit, mais alors là c’est vraiment la galère, je ne sais pas comment Rosa peut enfiler plusieurs fois par semaine ces couettes dans leur housse!! je finis par y arriver en nage et épuisée , Thierry vient m’aider à remettre l’alèse, j’ai beau m’arcbouter sur le lit je n’y arrive pas toute seule :   il va falloir que je refasse une heure de relaxation et de méditation !!!
Alors Merci et bravo Rosa, je vais non seulement payer toutes ses heures de mars mais je vais aussi lui verser une prime !! Bon sur ce…  je vais dormir dans mes draps tout propres et tout froissés.
Ben voilà , ce que j’apprécie vraiment dans ce confinement c’est que je sais que dans 4 semaines Rosa sera de retour.

Lundi et mardi 31 mars : Damned j'ai coupé tout le bois . Je ne sais pas qui je vais tronçonner maintenant. 
Lundi matin je suis censé démarrer mon astreinte covid 19 à médipôle. Nous n'avons qu'une seule patiente concernée, et elle rentre chez elle ce jour. Donc je ne vais pas être d'une grande utilité. La réa de chambé est maintenant pleine mais il leur reste de la place dans les services médicaux.
C'est frustrant de se sentir soulagé de voir que cette vague est pour l'instant contenue mais de se sentir autant à l'arrêt, inutile. et de savoir qu'être inutile à ce stade est une très bonne chose. 


Je débute les téléconsultations . 3 laborieusement ce jour. Mais je devrais progresser au moins dans ce domaine. Pas difficile de progresser. Pat me dit que les amendes pour non respect du confinement viennent de passer à 200 euros. 
J'ai commencé à lire "La Peste " de Camus...


Le confinement vu par Marie :
Con finement...
Salut la famille! Je vais me lancer un peu sur le même sujet que maman. Ma femme de ménage ! 
Son dernier SMS me laisse quand même sans voix : " Chavet oublié de vous envoiet un message que je veunet pa merci est à plu tard " 
Ce qui me rassure, c'est que, à côté d'elle, je suis incollable en orthographe (rires) !!! 
Sans rire, c'est vrai qu'on s'y était bien habitué, à sa venue  tous les lundis matins. C'est donc à moi de prendre la relève! 
Sauf que quand on a un bébé de 3 mois, 3 chiens, et une maison de 170 m2, et bah on fait moins la maline ! Je m'y suis tenue les 2 premiers lundis, mais pour ce qui est de hier, je me suis trouvée une excuse (ça commence toujours comme ça), "Finalement je le ferais demain, aujourd'hui je dois m'occuper de Lou, alors que demain… je devrais aussi m'occuper de Lou, mais ça, on verra demain!"
Oui parce que figurez vous que Lou, elle grandit, et je pense que d'ici la fin du confinement, elle saura parler, marcher, s'habiller, se laver, allée sur le pot, mais surtout elle pourra faire… LE MENACHE !! 
Sinon appart ça, pour nous rien à changer, les chevaux ont toujours besoins de manger, de travailler et de galoper dans la pampa. On avait un petit espoir que Macron nous mettes des distributeurs automatiques avec des robots travailleurs… POUR QUE NOUS AUSSI ON PUISSE TROUVER UNE EXCUSE D'ALLER AU BRUSC BORDEL! 
Mais non, Amazon nous a toujours rien livrer! 
C'est donc ainsi que je vous ai pris la tête depuis le début pour vous dire que nos vies n'ont pas changés, nous sommes toujours perdus dans notre campagne, au milieu des champs, des moutons et des poules ! Et franchement je crois qu'on a pas à se plaindre. 

J'espère que pour toute la famille ça se passe bien, on vous embrasse fort tous les 3 et vivement que tout cela se termine, qu'on puisse faire une énorme bringue !
Love u all 


Le confinement vu par Marius

Journal du COVID 19

Voilà maintenant deux semaines et quelque que le confinement a été annoncé en France. Nous avons regardé la télévision d’un œil moqueur pour écouter notre beau président prendre des mesures de confinement. Tous les colloques affichent un sourire mesquin à l’idée de voir nos copains enfermés chez eux. Cependant nous décidons de prendre des mesures préventives dans notre collocation de 12 étudiants sinon ce serait rapidement parti en cacahuète. Plus de sorties dans les bars ou dans les boites. Heureusement le System Bolaget (magasin d’alcool tenu par l’État) n’est pas fermé, et à 12 le salon se convertit hebdomadairement en dance floor. L’université a fermé la semaine dernière mais les cours se poursuivent en ligne. Le nombre d’heures passées devant son ordinateur se multiplient tout comme les parties de foot dans le jardin. Je deviens officiellement coiffeur à plein temps et travaille durement mon dégradé sur mes colloques. Plus ou moins réussis selon la gente féminine. Pourquoi pas une reconversion professionnelle en CAP coiffure une fois mes études terminées, je sens qu’il y a du potentiel. Le bon point dans tout ça ce sont les sessions de kite qui n’arrêtent plus. Le vent souffle tous les jours. Je n’ai jamais autant fait de kite de ma vie. Seule la température de l’eau affleurant les 4°C me freine (et mon mal de dos arghhh). 



  

J’étais en pleine fabrication de ma planche de kite jusqu’à présent mais la mise sous vide a complètement foiré. Un petit signe du destin pour m’éviter de faire des aller-retours dans le métro.




Les Suédois n’ont pas l’air de prendre la situation trop au sérieux. Les écoles restent ouvertes pour que le personnel soignant ne soit pas handicapé par la garde de leurs enfants. Les restaurants et bar continuent de tourner même si la fréquentation diminue progressivement. La situation n’évoluait pas très vite jusqu’à lors. Finalement, vendredi 27 Mars, le gouvernement annonce que les regroupements de plus de 50 personnes sont interdits, tous les déplacements inutiles doivent être évités et pour ceux qui le peuvent le télé travail est recommandé. Mesures qui nous paraissent dérisoires pour nous qui entendons quotidiennement les news en France. Les Suédois argumentent qu’ils ne sont pas un peuple tactile et qu’ils entretiennent beaucoup moins de relations avec leurs parents que les populations latines. C’est vrai qu’avant de faire la bise à une suédoise il me faudra surement quelques années d’intégration en plus. Nous conservons deux bonnes semaines de retard sur la France en termes de mesures gouvernementales pourtant le nombre de mort rapporté au nombre d’habitant reste pratiquement comparable à la France. Mais le Suédois est discipliné par rapport au Français donc les mesures sont suivies à la lettre jusqu’à présent. Pas sûr que ce soit suffisant. Ils font confiance au gouvernement qui fait lui-même confiance au comité de la santé Suédois. Petite analogie au TIC TAC BOOM malheureusement on se rapproche inexorablement de l’explosion. Affaire à suivre dans le prochain épisode.




A plus 

Marius


Mars 2020

Jeudi 12
La dent du corbeau



Le style aérien de Denis


Vendredi 13 : Gaston a 18 ans !!



Mercredi 18 :1ere ascension au relais du chat de la saison. C'est presque l'été



jeudi 5 mars 2020

LAPLAND

Jeudi 27 février
On prends notre envol vers les contrées glaciales de laponie. Arrivés à Stockholm avec nos deux chocolats suisse en poche, nous nous sommes empressé de trouver un restaurant typique. Et on peut dire que le hareng frit nous a mis d'attaque pour aller profiter de nos lits soyeux.


Vendredi 28 février
Nous voici de retour à Stockholm. Nuit au Radison Blue Viking. 
Pat a emmené Gaston visiter le Vasa, le terrifiant vaisseau de guerre Suédois qui a coulé après avoir navigué moins de 5 miles. 




Après un buffet digne des plus grandes fêtes romaines, nous avons pris la direction de l'incroyable Vasa. Une des épaves les mieux conservées du monde ... Apparently. Avec ses 61 m de long, il regorge de trésors dignes des Pirates des Caraïbes, ou presque, parce que son règne sur les mer n'a pas fait long feu. Après cette agréable visite, le bateau-bus typique de Stockholm nous a déposé devant le fotografia, une musée de photographie, les oeuvres qui y étaient exposés nous retournaient le cerveau à proprement parler. Entre les poissons îles et les bouteilles villes, chaque partie du monde se retrouvait dans un scénario loufoque.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la garre pour être sûr de ne pas manquer notre train. Le confort de nos cabines-couchettes était plutôt sommaire, mais on allait pas s'en plaindre car au réveil nos serons plus qu'à quelques heures de notre destination Nordique.




Petite visite au fotografiska museum. 
Exposition d’Erik Johansson vraiment sympa. 
Pour les photographes passionnés cela vaut le coup de visiter son site. 


Pendant ce temps Marius valide une présentation à KTH puis nous rejoint à la gare. 

Départ pour le Nord à 18 h 



Samedi
Le lendemain , pale soleil sur les etendues lapones

L’arrivée a Kiruna. Épaisses fumees. C’est avant tout une ville minière. Son acier était convoité pendant la deuxième guerre mondiale. 





Toujours plus au nord. Pat a réservé dans des chalets rustiques au milieu de rien. 
















En effet, nous n'avons pas été déçu au réveil. Des montagnes de neiges s'étalaient à perte de vue. Ça faisait vraiment plaisir d'appercevoir cette or blanc étant donné que la saison de ski 2019-2020 ne nous avait que très peu gâté... 
Ceci étant dit, une fois le pied posé a terre nous avons été accueilli par une gentille dame qui nous a amené a un lieu de regroupement. Notre périple a alors pris une tout autre tournure. Bien qu'ayant fais des progrès énormes en anglais, nous nous sommes rendu compte des limites du BRITE de maman. Effectivement, notre séjour en famille dans une cabane abandonnée dans la forêt a pris une nouvelle dimension avec nos 26 colocataires. Mais cela n'a en aucun cas rendu le voyage moins bien. Chargé comme du bétail sur des trainaux en bois de sapin, nous avons été conduit à nos résidences. L'odeur de feu nous y a accueillis, suivis d'un bouillon de légumes. Nos drotoires, bien que sommaires étaient amplement suffisant. Nous nous sommes fais éclaté les fesses par la piste de luge un peu trop abrute, mais ça ne nous a pas arrêté. Une fois remis sur nos pieds l'envie nous a pris de remettre en forme des vieux skis de fonds pour commencer à découvrir les alentours. Et il faut dire que les alentours sont plutôt incroyables. Réchauffés par le feu, nous nous sommes ensuite douchés au sona, puis couché car les prévisions n'étaient pas favorables aux aurores.






La vie en Laponie, c’est pas du gâteau. 
Aux TAUBE cabans, tenu par un père et ses deux enfants, on ne vous sert pas le petit dej dans des draps en soie. 
Martha nous fait bien comprendre que les activités ludiques ne pourront commencer qu’après les tâches ménagères. 
Nous voici donc à couper du bois puis le refendre. Et être rappelés à l’ordre s’il n’y en a pas assez. 
En moins d’une heure les garçons coupent et rangent plus de bois qu’en une vie à la maison !!! Je vais adopter Martha. 





Puis la corvée d’eau. Avec cette grande scie jamais vue ailleurs , on agrandit le trou dans la glace qui a regelé durant la nuit, on remplit des bidons et on les traine sur la neige du lac jusqu’aux cabanes. 



Dimanche
Le début de journée s'est fait en douceur, bercé par les douces lumières du soleil derrière son voile de nuages. Pour se dégourdir les jambes on a décidé de déneiger les skis des années folles et d'attraper nos bâtons en acier massif et peaux de reines. Dans une ambiance "The revenant" nous avons lentement remonté la rivière en nous frayant un chemin parmis la neige vierge. Parvenu à des maisons de pêcheurs nous avons fais demi-tour. L'appel du sona était trop fort pour qu'on y résiste. On a passé la moitié de la forêt dans le feu, vidé un cinquième de la rivière et fais monté le thermomètre à 75ºC. Mais toute cette chaleur n'était pas en adéquation avec notre environnement hivernal, il a fallut qu'on aille refermer nos pores dans de l'eau à 4ºC. On y serait bien resté toute la nuit mais il fallait bien laisser un peu de bois pour les autres, alors on est remonter s'assoir devant un bon barbecue Suédois bien fourni en compagnie de nos nouveaux colocataires espagnoles. Puis belote en attendant les aurores.




Le pain polaire. Pas si mauvais, grillé sur le poêle


Avant de partir en ski, nous allumons le sauna






























On traine quand même pas dehors






Les récits sont de Gaston. Ouf, la relève est Là ! 

Bon je reprends mon récit. 

Nous avons vu des aurores boréales ! Alors que je sortais pour aller vider ma vessie un trait verdâtre s'est mis à danser dans le ciel. Toujours dans notre forêt perdue dans les alentours de Kiruna.

J'ai immédiatement courus dans notre cabane pour réveiller les parents et annoncer l'événement, puis, matériel photo sur le dos je suis sorti en trombe. Il y a quelque chose de magique à voir pour la première fois une Aurore boréale ( ça paraît assez évident jusqu'à la ), mais on se rend plus facilement compte de la beauté/puissance de la nature. Les doigts brûlés par les -24ºC transperçants nous sommes tous rentrés un par un. 




Gast copyright


Gast copyright



Gast copyright

Lundi 

Là ça commence à meuler pas mal


Notre « hotel »



Partout autour des larges rivières et lacs on trouve de jolies cabanes, la plupart fermées. Ce sont des maisons de week end ou de vacances. Beaucoup ont une cabane barbecue comme chez Taube 


Le lendemain, ski de fonds au pieds et Hector, boudant, dans nos pattes, nous avons entrepris de faire le tour du lac glacé par -28ºC. Paysage d'un blanc immaculé à perte de vue. Ce n'est qu'en nous enfonçant dans la forêt que nous sommes tombés sur des ... crottes de lapins, ou tout du moins, ce qui nous semblait être des crottes de lapin. Une pierre immobile a attiré l'attention de Marius, et ce n'est qu'en s'approchant que l'objet s'est avéré être un élan et ses deux petits. Nous avons tenté de nous en approcher mais ils ont lentement fuis, l'aire de nous dire "on a pas peur de vous, mais gardez vos distances les bipèdes". 

Puis après être revenu de notre balade nous avons quitté le petit jardin d'Éden sur nos trainaux traînés par des moto-neiges à la charmante odeur de pétrole.






















Poste de ski alpin à Kiruna, sur un terril



Une fois dans notre belle Skoda superb, nous nous sommes dirigés vers Tennevol, une petite ville au bord de l'eau, pas très loin de Narvik, en Norvège. Le premier soir les lumières du Nords ne se sont pas fais très clémantes. Mais le magnifique châlet surplombant le port glacé dans lequel nous résidons nous a complètement consolé.


C'est face à un bras de mer enneigé que nous nous sommes réveillés. Des montages pareils à des boules de glaces vanilles recouvertes d'un glaçage chantilly. Tout ça lié par un soleil pointant le bout de ses rayons dans un soleil sans aucun nuages. Bref, la baie vitrée nous à été très agréable. Je vais rapidement passer nos deux tours de skis de fonds à travers des collines accumulant plus de peuf que toute les stations françaises en ce mois de février 2020. La raison qui me pousse à faire ce raccourci est l'application de prévision aurora qui nous annonçait des conditions optimales pour observer l'activité solaire. Et pour cause, les aurores ne se sont pas fait attendre longtemps. Leur luminosité étaient tels que même maman, agréablement installée dans son fauteuil moelleux, pouvait les apercevoir. Le problème c'est que l'odeur de poireau qui flottait dans l'aire à l'intérieur de notre Airbnb ne pouvait pas être en adéquation avec ces magnifiques lueurs vertes. Nous sommes donc sortis pour les voir dans des conditions frôlant la perfection (parce qu'on ne sait jamais ce qui arrivera plus tard). Le reflet des aurores était visible sur l'eau, elles se dandinaient dans tous les sens au dessus de nos têtes, comme un balait fou de lucioles. Certaines tendaient vers le violet et serpentaient au dessus de notre chalet. Leur allure d'anguilles célestes se mariait avec le village de pêcheur qu'elles narguaient. Ces des étoiles pleins les yeux et des lumières pleins la tête qu'on est rentré se coucher.














gast
Copyright Gast



Avec mon modeste Iphone, c’est pas si mal

Encore une fois un paysage de rêve nous a accueillis. Sans plus d'attente nous sommes partis en direction du Polar Park. Bien que tout les animaux soient dans de grands enclos, ils sont apparament en très bonnes conditions physique. Là bas nous avons eu la chance de croiser de très près des élans, à seulement quelques mètres. Puis des loups, qui sont même venus lècher la caméra. Et pleins d'autres animaux comme des cerfs, des reins, des muskusos et même deux lynx.

L'après midi, après s'être bien rempli la panse avec un succulent fish&chips, nous sommes allé tâter les pistes de ski de fonds de Narvik au couché de soleil.







Copyright Gast


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Copyright Gast


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Même avec du mauvais temps annoncé, la chance nous a souri et il n'a pas plu. Nous ne sommes quand même pas sorti avant bien tard. À 13 heure quand nous nous sommes bougés, quelques flocons flottaient dans l'air. Au fur et a mesure que la voiture parcourait les routes impratiquée bordant la mer, ces flocons ce sont fait plus insistant. Mais ça ne nous a en aucun cas empêché d'aller au plus loin de notre fjord, par delà les ponts et les tunnels sous la mer, pour réaliser notre petit tour de ski de fond quotidien. Au retour le ciel à commencer à se dégager et nous avons croisé des élans qui n'avaient pas attendu le passage piéton pour traverser ...


Copyright Gast




Tour de ski de fond sur l’île d’Andor Våt. Pas comme chez nous. Pas un rat. Peu damé. Plutôt une balade en pleine nature. 


Nous nous sommes un peu perdus. Retour en skiant sur la route en bord de mer. 


Vendredi 6 mars
La neige continue à tomber en Norvège. Prévisions bien meilleures à Kiruna où nous devons reprendre le train pour Stockholm ce soir. 
Du coup réveil à 5 h. Il faut être à 9 h à Kiruna pour  une expédition en moto neige avec visite de l’Ice Hotel.
 Bon d’accord ça fait bien attrape touristes. Et pas tres écolo. Comme le Covid fait chuter la conso de kérosène on ose. 
Il faut dire que la conduite de ces engins au ralenti en remorquant le radeau de la méduse nous a un peu laissés sur notre faim. 




La famille « fondlacaisse » n’est pas déçue. Armando notre guide suédois qui a plutot un prénom Italien essaie de nous semer et nous mettons un point d’honneur à rester dans sa chenille a plus de 70 km/h, secoués comme des pruniers, hilares. 



L’ice hotel de l’extérieur est plutôt décevant. Sa boutique à toutous itou. Vous avez ici un exemple typique du genre de gars qui vous explique tres sérieusement la vie sauvage des lapons en se mettant un bonnet ridicule sur la tête. C’est vrai, on a vu le même, il sortait à la bourre de sa BM sans même avoir le temps d’attacher ses chaussures pour aller accueillir les touristes avec la soupe Sami. 



Par contre à l’intérieur c’est immense et magique. 
Cette chambre s’appelle  white Santorin. Ca parait évident. 
Je ne transfère que quelques photos des chambres. Certaines ne doivent pas favoriser le sommeil. 














Emerged part of the iceberg






Un aspirateur particulier






On ne se marche pas dessus au bar. Pas mal de place pour la moon dance 


On trinque dans des verres en glace brute. 
A l’admission de Gaston à Concordia. 
Ne reste plus qu’à accrocher la mention bien au minimum.

 

Décollage du drone au soleil couchant pour réaliser notre carte postale de bienvenue à Bonnie. 

C'est déjà l'avant dernier jour ...
Ce que je m'apprête à a raconter ici est susceptible de causer du tort à ma réputation d'écoldélegué. Déjà qu'elle ne se porte pas très bien avec mes road trip fréquent en Aixam. Mais bon . Levé a 5h15,  nous avons pris la direction de Kiruna. Sur les lieux nous avons enjambé nos motos neiges électriques ( juste pour faire semblant que ça a pas pollué ). Sans plus attendre nous nous sommes élancés à 70km/h derrière Hernando, notre bon amis souriant. Les pistes nous ont menés vers le château de glace. Du splendide édifice qui a inspiré la Reine des Neiges ( comme il nous avait été vendu ), il ne restait plus que le rés de chaussé. Mais la glace pouvait bien attendre, tout le monde sait que le réchauffement climatique n'est qu'un coup de pub pour les climatiseurs, nous avions des choses plus importantes à entreprendre. Sur ce un buffet nous a ouvert les bras, au menu, salades de pâtes, saumon, sauce blanche et crumble de pêches de vignes, sans oublier le café à la crème, beaucoup de crème ... 
C'est à l'heure de la digestion que nous avons porté nos corps alourdis de quelques kilos vers l'entrée de l'hôtel de glace. De superbes chambres taillés dans la neige et la glace nous y attendais. Nous avons testé chaqes lits et admiré chaques structures des chambres "ART bedroom". La fin de la visite a êté légèrepent abrégé parce que les logements de base à 400€ la nuit nous paraissent légèrement répétitifs et basiques.
Il nous restait encore 18 km à parcourir en moto neige. A la place avant de la moto neiges, le voyage était très agréable, a la limite de paraître lent ( ce qui n'était pas l'avis des personnes assises à l'arrière, comme le témoignage leur perte de 3 cm par tassage des vertèbres ). Bref, pour ne pas dépérir nous avons enclanché le mode sport, capable de nous apporter des pointes à une centaine de kilomètres par heures. Le cerveau encore tremblant dans notre boîte crânienne, nous avons embarqué dans le train. Retour à la civilisation. 

En effet, retour à la civilisation. Le train, trop bien ces couchettes, puis le centre ville de Stockholm, beurk, qui ressemble à tous les centre ville. Puis il a fallu quitter Marius  beurk beurk beurk. Vraiment beurk.  En plus il tousse comme un tuberculeux. 
Et là on est en transit à Zurich pour une arrivée vers 23 h à la maison. Donc si on compte depuis notre montée dans le train ça fait quand  même 28 heures de voyage, ça se mérite la Laponie !