samedi 31 juillet 2021

Tahiti et ses iles by Marius

Destitution des BJ BG depuis l’arrivée des Bezeaud vendredi. Le shift est radical, enfin un peu moins de monde sur ce bateau. Nous sommes désormais 11 au lieu de 12. Fakarava Yatch service se demande comment le bateau va rester à flot après la livraison de nourriture, au moins 5 cartons rempli et une glacière de 40 kilos sont embarqués à bord. Avec ça plus de risque de manquer. Mouillage à la passe Nord le soir et grosse partie de pêche. Il semblerait que la chance tourne car les nasons se sont bien faits décimés. On découvrira plus tard que c’était un spot de snorkeling (oups).

Traversée le lendemain vers Toau, toujours pas de thon au bout de ligne de traine. Heureusement que la pêche de la veille fût fructueuse car on sent le toté déjà un peu tendu. Un beau requin gris nous accueille au mouillage et restera avec nous pendant deux jours. Juste pour bien faire flipper lors des douches nocturnes. La musique des dents de la mer rentre vite dans la tête. Romain, Gaston et moi avons pu surfer la gauche à l’entrée de la passe. Le spot pour nous seul avec une vague qui déroulait parfaitement. Ça contraste avec Sapinus. 

Après un rapide passage à l’Anse Amyot et la visite de quelques dauphins, nous partons pour Apataki. Toujours pas de thon au bout du fil. Le Doumé commence a être aussi tendu que son rapala. Un charter nous rejoint au mouillage en face d’« Apataki Carénage » et nous donne du thon car « on en a trop et on ne veut pas gâcher ». Le harakiri du tote n’est plus très loin. La famille qui s’occupe du carénage est absolument adorable. Toutes leurs cabanes forment pratiquement un petit village. Après la visite de l’incroyable chantier naval, nous avons le droit à un spectacle privée avec quatre raies manta, un moment inoubliable. Elles enchainent les backflips avec élégance et n’hésitent pas à jouer avec nous. Le plancton présent en surface atténue légèrement la visibilité mais nous permet d’admirer les raies bouches béantes filtrant leur repas avec grâce. 

  • BBQ le soir à terre après une partie de pêche. La famille d’Alfred nous accueille et nous dégustons toutes sortes de plats typiques tahitiens. Les mots sont rares pour décrire la gentillesses des Pomotus.  

Pump Foil anse Amyot


 

vendredi 30 juillet 2021

Tahiti et ses iles. Mardi 27, mercredi 28 juillet. A bord de Kava II. Apataki

Kava posé sur un lac. Pas la peine de sortir une aile de kite. 

Des mats poussent au milieu des cocotiers. 

Accostage pour aller saluer les propriétaires. Doumé dit le Toté Bezeaud a opéré de la cataracte un des membres de la famille. Assam ou son épouse. Du coup accueil super  Paumotu, reçus comme des demi dieux. Alfred nous fait une visite complète du chantier, (une trentaine de bateaux sur bers) du récif, retour par un lagon de rêve où il avait projeté une Marina. Ici aussi donc. Ca bouge dans les Tuam. Je prends des parts ici aussi. Les dirigeants polynésiens ne lui ont pas facilité la tâche. Le projet est à l’arrêt. Victime d’un accident vasculaire cérébral en mai, ça n’arrange pas les choses. Quelques difficultés d’élocution , il cherche des mots perdus  mais il se bat bien. Marche tellement vite qu’on peine à le suivre. Personnalité d’emblée attachante. 




Entre le cadre et Alfred, on est à l’endroit où on doit être. Evidence. Tiens je me mets à écrire comme dans les romans de Pat hi hi. 



Bel endroit pour une marina en effet. 

Alfred a commencé à travailler dans les perles à Takaroa avant les années 2000, lâchant son travail à Papeete. Une maladie sur ses nacres l’a poussé à chercher un autre atoll. C’est comme ça qu’il s’est installé à Apataki sur les terres familiales. Quinze ans auparavant, un plaisancier lui a demandé de sortir son bateau, puis un autre. Le commerce des perles périclitant, il a senti le vent tourner. Apataki carénage est né. 

On visite un Lagoon 50. Avant de boire l’eau de coco de l’amitié. 
Les photos du Doumé :
Bien pratique pour cueillir les noix de coco cet engin







Le départ prévu l’après midi pour le Nord de l’atoll est rapidement repoussé au lendemain. Partie de pêche programmée avec Tony le fils et actuel manager du chantier et Menty, employé originaire de Tahaa. Nous sommes invités le soir à un gigantesque barbecue de poissons accompagnés de plats traditionnels tahitiens. Pauline a préparé Le Poe à la citrouille et le ipo , pain coco trempé dans du lait de coco. 
L’après midi , des raies Manta viennent voler autour du bateau. 



Caucasse. Au fin fond des tuamotu, on regarde le Président à la télé. Il finit sa visite en Polynésie










Mercredi 28 juillet
Réveil tonique en nageant à nouveau avec les raies. Marius foile au milieu dans un vent évanescent. 


Pirouette de raie alors que le foil passe au dessus. 




Toute l’équipe d’Apataki Carénage sort un catamaran de 22 tonnes , un Fontaine Pajot Salona. Du beau spectacle. 





Si on avait dit à Coline qu’un jour elle caresserait des requins. Bon ce sont des requins dormeurs

Assam, lui, les attrape par la,queue. Ca le fait bien rire. Et sa femme se sert de leur dos comme d’une planche pour découper les poissons qu’elle leur donne ensuite. Ils se laissent faire docilement. 

La soeur de Pauline part prendre son avion pour Papeete au village. C’est à un peu plus d’une heure de bateau. Les liaisons aériennes entre Apataki et Papeete sont en sursis car la ligne n’est pas rentable. 

Un bateau arrive au mouillage. Un Lagoon 40 sistership de Kava. Un Poe Charter, boite de location de Tahiti. Véiti, le skipper pro a pêché un gros thon en venant de Rangiroa. Il nous offre des kilos de filets tout préparés. Le Doumé est un peu vexé. Véiti s’est pris la même mer déchainée que nous, trois semaines avant, entre Tahiti et Fakarava. Le Bali 45, catamaran de 45 pieds sur lequel il naviguait s’est fendu au niveau des fonds de coques. Il n’a pas coulé mais a eu très peur. Il est en train de monter sa propre boite de location de bateaux. 
.  
On s’arrache à ce havre de paix en fin de matinée pour naviguer soleil haut. 
Havre de paix n’est pas vraiment le bon terme. Difficile de trouver le terme. Mélange de motu paradisiaque, de gens accueillants,  dynamiques , travailleurs, pleins de projets. Pas fiu du tout. Fiu , c’est le mot tahitien pour dire fatigué, par le travail, par la chaleur. 

On vise directement la passe Nord à une quinzaine de milles. Peu abrité mais la météo est au beau fixe.
Halte sur une grande patate perdue au milieu du lagon. L’aquarium. 15°24’757 S, 146°17.990 W


Passe nord atteinte à 16 heures. C’est déjà presque un peu tard pour poser l’ancre au milieu d’un champ de mines de patates. 
Mouillage bien exposé mais proche de la passe. Ballade à terre. Tahitien sympathique amateur de chiens de race. paysage lunaire. Une grande lagune kitable mais pas de vent. 
Evidemment le vent d’Est revient dès la nuit tombée. Modérée mais suffisant pour lever des vagues de 50 cm sur ce grand lagon. Bien berçés. 
Le fond de sable est là. 15°18.706 S, 146°24.029 W. Quelques patates avec 1,7 m d’eau autour. ça passe en cata mais pas forcément en monocoque. 


Jeudi 29 juillet
Baignade dérivante à la passe nord. Grâce au temps calme établi, l’eau est de plus en plus transparente 
Bancs de poissons, requins, dauphins. Cette passe est à la hauteur de sa réputation. 
Appareillage en début d’après midi pour Rangiroa. L’océan est très calme. Vent inférieur à 5 noeuds. Moteur babord à 2000 tours. Cap 265. 5 noeuds sur le fond. Nous devrions arriver au petit matin. 

Doumé attrape un beau thon dix minutes après la sortie de la passe. Enfin; l’honneur est sauf. 










Regonflé à bloc; il est prêt à tirer sur les nuages en forme de thons 

Préparation de la salade tahitienne. Romain nous apprend à utiliser la râpe à coco. Il serre ensuite la coco rapée dans un torchon pour extraire le lait pour la salade. 





Tahiti et ses iles. Journal de bord Kava II. SAMEDI 24 juillet lundi 26 juillet

Moteur tribord 3779 h 
Moteur bâbord 3844 h 
Pleins faits hier à Rotoava
18559 cfp dont 30 litres d’essence pour l’annexe. Ca va me permettre de retrouver combien de litres de gasoil; j’ai oublié de noter. Il vaut mieux calculer la consommation, les jauges n’étant pas très fiables. 

Baignade autour de notre balise babord de la passe avant de partir. Les fonds sont magnifiques. 
Deux corps morts de bateaux de plongée paraissent tout à fait utilisables pour un mouillage d’une nuit par temps calme. Ça évite de jeter l’ancre dans le corail.  
Coordonnées : 16°04.884’S, 145°41.662’W

Quelques autres coordonnées intéressantes 
Notre mouillage de Maruku, sur la face Est de Fakarava , entre passe nord et passe sud. Un bon spot de kite. Et une étendue de sable où jeter l’ancre juste à la sortie d’un hoa. 
16°19.552 S ; 145°29.821 W
La bouée de l’Aquatiki à l’extérieur de la passe de Kauehi : 15°57.263’ S, 145°10.689 N. Utilisable pour attendre une renverse du courant de marée ou baignade dérivante dans la passe. Doit être libérée si l’Aquatiki arrive. 

Appareillage vers 9 h. Marée descendante, courant sortant. Quinze milles au 310 pour la passe Otugi au sud Est de Toau. Passe réputée dangereuse. Huit noeuds de vent d’Est permettenr à Kava de se déhaler lentement sous grand voile et génois.  Trois bateaux nous suivent. Rencontrés à Hirifa, retrouvés à Rotoava. Des tahitiens qui sont en simple vacances scolaires, n’ont pas un temps de croisière illimité devant rux. Ouf ! Les enfants kiteurs, surfeurs. L’un a fini l’école de la marine. L’autre est en plein dedans. Pas compliqué de les trouver sympas. 
La régate tourne court faute de vent. Heureusement, notre brave Kava n’est pas une bête de course. 
Dangereuse passe d’Otugi négociée sans un frisson grâce à ce grand calme, en pleine marée montante. Ce n’est pas recommandé . Propulsés quand même à 10 noeuds sur le fond dès qu’on monte sur le tapis volant. Ca laisse moins de temps pour réagir en cas de problème. Mais là, franchement tout est clair. 
Le mouillage classique est au Nord de la passe Fakatahuna. Très; trop protégé. Nous jetons l’ancre entre les deux passes. Plus exposé mais plus proche des passes pour les plongées dérivantes, la pêche, le surf. Et pas de cocotiers pour arr-eter le vent. Si le vent voulait bien revenir, idéal pour une session de kite. Il est un peu tôt pour se plaindre de ce grand calme après s’être plaint du Pacifique démonté. Mais quand même, cela fait maintenant cinq jours sans pouvoir kiter. 
Ancre posée avec le système des bouées. 





A noter un tres bon corps mort, sans doute encore de l’Aquatiki : 15°54654 S ; 145°53.794W
Après midi libre. Baignade dérivante dans la passe, paddle, surf. Un requin un peu zinzin essaye à deux reprises de bouffer ma pagaie dans la passe fakatahuna. Il me ferait presque tomber du paddle le bougre. 
Les chasseurs ont interdiction de chasser. Situation paradoxale, trop de nourriture à bord ! Donc ce soir saucisses et côtes d’agneau au barbecue. Hector devient un grand maître du feu et améliore chaque fois sa technique. Avec du bois ramassé sur Le motu avec Maureen et Léo, il démarre un feu de forge en quelques minutes. C’est bien bon les animaux terriens, on avait oublié. 
Je viis d’un bon oeil ce vidage progressif du congélateur. Quand le petit frigo suffit pour garder le frais, la production du panneau solaire arrive à étaler la consommation. Les batteries n’ont pas besoin du moteur pour rester chargées. 
Tout le monde au lit à 9 h. C’est la moyenne sur ce bateau

Coline et Doumé ont perdu la vaisselle au jeu des cochons. 

Dimanche 25 juillet
Tout le monde debout à 6 h30


Lever de soleil entre les deux passes de Toau


C’est agréable de se réveiller à 6 heures, avec le lever du soleil. Pas besoin de réveil. Pas fatigués. 
Avant 9 heures les chasseurs ont ramené le repas. 



Il nous faudra beaucoup plus de temps pour retirer les arrêtes, la peau, lever les filets. C’est un vrai métier. Les requins tournent à l’arrière du bateau, excités comme des poux alors que nous prenons bien garde à ne rien jeter à l’eau. 




Appareillage à 12h30 pour l’anse Amyot au Nord de l’ile. Deux heures après la marée basse, le courant rentrant est déjà costaud. Les deux moteurs à 2000 tours, la vitesse tombe à 2,5 noeuds. Une fois sortis, dégustation de la salade tahitienne. 
L’anse Amyot est une passe borgne. Elle ne débouche pas dans le lagon, le récif à fleur d’eau bloque le passage. Excellent abri parait-il, anti cyclonique. Gaston et Valentine connus comme le requin blanc y tiennent une petite pension. Nous espérons bien les voir et leur présenter notre Gaston. Ils ne doivents pas en croiser souvent.  
Vent d’Est 10 noeuds puis 6 noeuds. Allure de grand largue. Cap au 310. Le vent qui faiblit laisse battre la baume dans la longue houle du Sud. Voile puis moteur. 


Quelques dauphins égayent la navigation 

Coucher de soleil derrière un énorme grain

Deux autres bateaux dans l’anse Amyot. En train d’appareiller pour Raiatea. Juste le temps d’une brève conversation sympathique avec une petite famille Italienne sur un catamaran. 
Première annonce de Leur fiston qui n’a pas sa langue dans sa poche : Gaston et Valentine ne sont pas là, ils sont à un mariage. Deuxième annonce, Gaston est mort puis ressuscité. Ca demande quelques éclaircissements. Il a été éjecté de son embarcation  en allant secourir un bateau en panne. A nagé six heures pour gagner Niau à la nage, poussé par les courants. Puis marché trois heures pour rejoindre le village. 
Etonnant. Trois fois qu’on me sert cette histoire de naufragé. La première fois à Fakarava yacht service, le lendemain de notre arrivée aux tuam; peu de détails, ça venait d’arriver. Ensuite An Isa à Hirifa nous raconte la même avec son beau frère, alors qu’elle partait le lendemain marier son fils. Et maintenant ce serait Gaston. Qui est parti à un mariage. C’est finalement simple. Gaston  est le beau frère de An Isa   Logique qu’il soit au mariage de son neveu. C’est lui qui a été appelé lorsque le bateau qui amenait les habitants de Niau aux jeux inter iles est tombé en panne. Les Tuamotus sont un petit monde. 

Concentration pour une Grosse partie de petit Bac

Lundi 26 juillet

Nuit super calme seuls à l’anse Amyot

Bricolage du matin. Changement du boitier de latte. Notre couture de la voile a tenu mais pas le boitier. 
Et pour cause, la latte est en fait trop grosse pour le boitier. Le système à glissière ne peut pas glisser et verrouiller la latte. 
Réduction du diamètre de la latte. Pas trop d’outils adaptés donc au couteau de cuisine. Résultat bien satisfaisant au remontage. 


Doumé s’essaye au foil derrière l’annexe. Marius lui dit qu’il y est presque. Je lui dis qu’il n’y arrivera pas. Hi hi. 
Belle tête de vainqueur grâce à mon casque vintage. 

On quitte Toau à 11 h. Vent Nord Est 15 noeuds. Belle navigation au bon plein sous gv haute et genois. 


La passe Pakaka à 16 heures. Juste derrière Joy, un catamaran de 77 pieds sud africain. 
Passe longue étroite magnifique par faible courant entrant. 






Une construction étonnante à la sortie de la passe. Chantier interrompu.  Daterait de l’âge d’or des perles. Depuis les années 2000, le cours de la perle a été divisé par 10. 
La plupart de fermes perlières ont disparu. A Apataki, le nombre est passé de 200 à 5. Du coup les deux autres sources de revenu, tourisme et coprah ont repris de l’importance. 


On mouillerait bien devant le village mais très exposé et pas de prévisions météo depuis 3 jours. J’arrive à joindre Bertrand de TYC par téléphone qui me conseille d’aller me mettre à l’abri à l’Est   Soyons raisonnables. Une traversée de dix milles dans le lagon. 


Fin d’après midi en nav, préparation du diner. 

Mouillage au crépuscule devant Apataki carenage. Patates invisibles. Des qu’on distingue une zone sablonneuse , ancre au fond. Pas le moment de faire les difficiles. Excellente nuit au calme. Le vent aux abonnés absents. 

Time’s up

















samedi 24 juillet 2021

Journal de bord de Gaston et Coline

On s'est retrouvé devant la passe Sud dans les alentours de 7 heures. Tout le monde s'activait sur le pont depuis déjà une bonne heure, depuis notre départ d'Hirifa après 5 jours d'escale. 
C'était pas tout à fait le point de non retour, mais c'était un moment important. On allait décider si oui ou non on continuerait en direction de Kauéhi. L'autre option étant de contourner Fakarava par le Sud pour retourner à la passe Nord et se remouiller directement à Rotoava. 
La moitié de l'équipage a disparu en quelques instants dans leurs cabines. L'océan n'était pas très abordable. Surtout que les 8 premiers miles au prês ne présageaient rien de bon. Seulement de gros creux et de belles vagues qui baloteraient notre catamaran Lagoon comme une vulgaire caravane sûr une série de dos d'âne. 
On a en effet été secoué et mouillé. Trempé pour certains. Soleine à rendu son petit déjeuné à la mer. Lise à fait de rares apparitions, Capucine aucune. 
Pour couronner le tout, le doux fumet de la brioche au beurre tourné commençait à s'échapper du four. Ajoutant une couche de nausée à nos estomacs déjà sous rude épreuve. Marius a quand même mordu dedans à grande bouchées, pensant avoir affaire à une brioche à l'émental. Comme quoi notre cerveau est capable de tout faire accepter aux autres organes quand il est persuadé de quelques chose.
Mais ce n'en était pas fini de la traversée. Loin de là. Une fois la pointe passé, ils nous restait encore une trentaine de miles pour rejoindre la passe Arikiamire, au Sud est de Kauéhi. Puis à nouveau 6-8 miles de navigation dans le lagon pour rejoindre Tearavero. Le village à l'opposé de l'atole. Avec le vent soufflant de l'Est ça aurait dut être une partie d'enfant. Mais ça a tourné à l'Est - Nord Est...
Donc 30 miles au prês pour arriver à la passe dans les alentours de 16 heures. Alors que la marrée sortante était au plus violent. Des courants avoisinants les 8 noeuds tentaient de rabattre le bateau sur les récifs de la rive gauche. Malgré les voiles et les moteurs frôlant les 2000 tours le KAVA II faisait du sur place. Le vent soufflait sans relâche des rafales dépassant parfois les 30 noeuds. La balise rouge placé au dessus du motu se rapprochaient dangereusement de secondes en secondes. C'est alors qu'on a entendu la cane tirer. C'etait la deuxième touche du séjour et il fallait qu'elle soit à un moment si délicat ?!  
Hector s'y est attelé. Heureusement la tension n'a pas mise longtemps à se relâcher. La balise rouge quant à elle, campée sur sa plage paradisiaque protégée par des pierres assérées nous surplombait toujours. À la manières de la tour de Sauron dans le Seigneur des Anneaux, son unique oeil rouge nous attirait sans relâche dans sa direction. 
Une fois remonté on a découvert que l'hameçon avait été tordu en deux. Impossible de déterminer si on avait ferré un trop gros poisson ou si l'apas s'était accroché sur une des nombreuses patates de corail. La deuxième option était peu probable, le fil ne se serait pas déroulé d'un seul coup, quelques secondes après que Marius ait annoncé que c'était le pire moment pour attraper un poisson, pendant qu'on était en surplace au beau milieu de la passe. 
Il a fallut pousser les moteurs à 2500 tours pour remettre le bateau en mouvement vers l'avant. La balise rouge était encore plus grande qu'avant. S'il m'était difficile de l'apercevoir à travers l'écran de ma caméra quelques minutes plus tôt, maintenant je pouvais en détailler chaque détails. Les immortaliser d'une pression sur le bouton rouge. Si le moteur tribord nous lâchait maintenant, il aurait bien fallut que quelque chose d'immortel persiste. Protègée par le boîtier étanche, on aurait certainement pu terrasser une bonne partie de la traversée et monter une vidéo post Mortem de l'aventure. Voilà le genre de pensée qui s'immiscent dans mon cerveau dans ces moments là. Et avec le recul je me permet de les dramatiser un peu, juste pour rendre le récit plus attrayant. Parce qu'heureusement, le moteur tribord ne nous a pas lâché, la réparation de la semaine dernière était sommaire mais solide. On s'est donc sorti de cette passe dans aucune égratignure. Sans même déchirer la grande voile qui avait déjà bien souffert lors de la première grosse traversée pour rejoindre Fakarava. On a également survécu au grain qui s'est abbatu sur nous à l'arrivée dans le lagon. Recouvrant d'un manteau sombre l'entièreté de l'atole. Provoquant des rafales encore plus forte que les précédents et des pluies horizontales. On a même survécu à la brioche empoissonné. Ou tout du moins, ceux qui y ont goûté n'ont pas eu besoin de se pencher par dessus le bastingage pour s'en débarrasser. 

C'est tout de même de nuit qu'on est arrivé au petit village. Qu'on a mouillé l'ancre sans encombres et qu'on s'est régalé d'un plat de patates bien méritées.

GAST


« Je ne sais plus exactement où je m’étais arrêtée. En même temps il se passe beaucoup de choses ici, le temps paraît comme figé. Nous avons passé quelques jours à Hirifa, plusieurs bateaux étaient avec nous au mouillage c’était comme une petite ville sur l’eau. J’ai pu faire un deuxième baptême de plongé avec Mathias et Lise mon binôme de plongée. Il y avait plus de courant que la dernière fois mais j’étais en confiance et on se laissait guider par l’eau tout du long, presque pas besoin de palmer. J’ai eu besoin de m’y reprendre à 2 fois pour passer le cap des 3 mètres car je sentais une gêne dans mon oreille gauche mais en prenant mon temps j’ai pu descendre sans encombre et profiter de tous les coraux et nombreux poissons que nous offrait la passe sud de fakarava. Les requins m’impressionnent toujours autant, surtout qu’ils étaient nombreux mais j’apprends de plus en plus à apprécier leur compagnie dans l’eau. La navigation suivante a été plus mouvementée jusqu’à Kauéhi, j’ai passé la journée en position allongée dans le carré extérieur pour maintenir mon estomac bien accroché. De temps en temps j’étais rafraîchi par des vagues qui déferlaient par dessus le bateau et Marius venait à mon secours avec des petits biscuits salés. » Coline

Tahiti et ses iles vendredi 23 juillet. changement d’équipage

Jour de départ pour les Blanc Jouvan
Pour Kava, avitaillement. 
Taxe payée à la mairie , quelques 2000 cfp soit moins de 20 euros pour 11 personnes pendant 4 jours. On peut ainsi déposer nos ordures et prendre de l’eau à un robinet. Allers retours avec notre unique jerrycan et des seaux. Précieuse eau douce quu nous évitera de faire trop tourner le désallinisateur


Déjeuner de départ avec les BJ. On se régale au restaurant sur , le hiritaki lodge ou quelque chose comme ça. 
Encore une belle croisière ensemble. Isa toujours présente pour aider à l’intendance, des marins malades qui ne se plaignent jamais. Quand on sait comme c’est dur d’être malade en bateau ! 

Ca enchaine avec l’arrivée du frêt , puis des Bezeaud. On appareille rapidement pour aller mouiller près de la passe Nord. Coin de chasse. Et le Doumé est un fiéfé chasseur. Rien que ses fusils sous marins foutent les j’tons.  
Le résultat est là. Ce soir on ne manquera pas de poisson. En 30 minutes, avec Romain et Marius en lieutenants pêcheurs, le repas est là. Bon il faut quand même dire que nous sommes juste derrière la balise babord de la passe sud. Lieu où les clubs amènent les touristes pour le snorkeling (la baignade avec un masque). Ca crèe surement une concentration de poisson curieux. Quand in met le tête sous l’eau, poissons partout qu’on peut presque caresser. Allez on ne va pas trop culpabiliser quand même !

L’avion des BJ



La pose priéférée du Doumé

Vue de la passe Nord depuis le Sud. 




La patate de corail éclairée par la pleine lune derrière la balise babord. Un mouillage complètement ouvert. Il vaut mieux que le très calme soit très établi. 

Mouillage paumotu typique. J’en suis très fier. Les bouées de ferme perlière récupérées sur le récif permettent de faire flotter la chaine. Ainsi, elle n’abime pas le corail. 









Bonjour Mamie, nous avons refait les pleins de nourriture, lors de l’ouverture des cartons on avait l’impression que c’était noel. Nous avons fait la rotation des draps, un plaisir de   ne plus dormir dans des draps salés. Les gaufrettes entre les parties de toc me manquent 

Hector 

Les Bezeaud ont donc pris la place des Blanc jouvan.

Le frêt est arrivé  avec eux, comme dit Hector Noel : 11 cartons  4 de produits frais un de congélation le reste en nourriture sèche. Nous  avons du stocker dans des cartons dans le carré intérieur faute de place.

Dans  le bateau nous avons un petit frigo et un congélateur ( qui est un peu plus froid que le frigo), ce qui permet de garder les produits congelés un petit temps mais pas de congeler qlqchose. Le congélateur  et le frigo sont la terreur du capitaine pour ses batteries....

Nous les avons initié dès le premier repas au jeu des petits cochons pour déterminer qui fait la vaisselle. ça prend plus de temps de jouer que de faire la vaisselle....mais tellement drôle ! 

Un tableau des scores est tenu à jour,  avec les Blanc-jouvan ce fut Isabelle l’heureuse gagnante  avec 7 vaisselles à son actif suivit de Théo ,Philippe et Gaston  avec 6 ...

Tout les matins il y avait du pain, fait maison,  brioche ou pain de cake et ça jusqu’au dernier jour des Blanc-jouvan il n’aurait pas fallu un jour de plus nous n’avions pus de farine...

Même si Hector fait tout maigre sur les photos, je rassure tout le monde il n’y pas péril en la demeure.


Pat