Des mats poussent au milieu des cocotiers.
Accostage pour aller saluer les propriétaires. Doumé dit le Toté Bezeaud a opéré de la cataracte un des membres de la famille. Assam ou son épouse. Du coup accueil super Paumotu, reçus comme des demi dieux. Alfred nous fait une visite complète du chantier, (une trentaine de bateaux sur bers) du récif, retour par un lagon de rêve où il avait projeté une Marina. Ici aussi donc. Ca bouge dans les Tuam. Je prends des parts ici aussi. Les dirigeants polynésiens ne lui ont pas facilité la tâche. Le projet est à l’arrêt. Victime d’un accident vasculaire cérébral en mai, ça n’arrange pas les choses. Quelques difficultés d’élocution , il cherche des mots perdus mais il se bat bien. Marche tellement vite qu’on peine à le suivre. Personnalité d’emblée attachante.
Entre le cadre et Alfred, on est à l’endroit où on doit être. Evidence. Tiens je me mets à écrire comme dans les romans de Pat hi hi.
Bel endroit pour une marina en effet.
Alfred a commencé à travailler dans les perles à Takaroa avant les années 2000, lâchant son travail à Papeete. Une maladie sur ses nacres l’a poussé à chercher un autre atoll. C’est comme ça qu’il s’est installé à Apataki sur les terres familiales. Quinze ans auparavant, un plaisancier lui a demandé de sortir son bateau, puis un autre. Le commerce des perles périclitant, il a senti le vent tourner. Apataki carénage est né.
On visite un Lagoon 50. Avant de boire l’eau de coco de l’amitié.
Les photos du Doumé :
Bien pratique pour cueillir les noix de coco cet engin
Le départ prévu l’après midi pour le Nord de l’atoll est rapidement repoussé au lendemain. Partie de pêche programmée avec Tony le fils et actuel manager du chantier et Menty, employé originaire de Tahaa. Nous sommes invités le soir à un gigantesque barbecue de poissons accompagnés de plats traditionnels tahitiens. Pauline a préparé Le Poe à la citrouille et le ipo , pain coco trempé dans du lait de coco.
L’après midi , des raies Manta viennent voler autour du bateau.
Caucasse. Au fin fond des tuamotu, on regarde le Président à la télé. Il finit sa visite en Polynésie
Mercredi 28 juillet
Réveil tonique en nageant à nouveau avec les raies. Marius foile au milieu dans un vent évanescent.
Pirouette de raie alors que le foil passe au dessus.
Toute l’équipe d’Apataki Carénage sort un catamaran de 22 tonnes , un Fontaine Pajot Salona. Du beau spectacle.
Si on avait dit à Coline qu’un jour elle caresserait des requins. Bon ce sont des requins dormeurs
Assam, lui, les attrape par la,queue. Ca le fait bien rire. Et sa femme se sert de leur dos comme d’une planche pour découper les poissons qu’elle leur donne ensuite. Ils se laissent faire docilement.
La soeur de Pauline part prendre son avion pour Papeete au village. C’est à un peu plus d’une heure de bateau. Les liaisons aériennes entre Apataki et Papeete sont en sursis car la ligne n’est pas rentable.
Un bateau arrive au mouillage. Un Lagoon 40 sistership de Kava. Un Poe Charter, boite de location de Tahiti. Véiti, le skipper pro a pêché un gros thon en venant de Rangiroa. Il nous offre des kilos de filets tout préparés. Le Doumé est un peu vexé. Véiti s’est pris la même mer déchainée que nous, trois semaines avant, entre Tahiti et Fakarava. Le Bali 45, catamaran de 45 pieds sur lequel il naviguait s’est fendu au niveau des fonds de coques. Il n’a pas coulé mais a eu très peur. Il est en train de monter sa propre boite de location de bateaux.
Un bateau arrive au mouillage. Un Lagoon 40 sistership de Kava. Un Poe Charter, boite de location de Tahiti. Véiti, le skipper pro a pêché un gros thon en venant de Rangiroa. Il nous offre des kilos de filets tout préparés. Le Doumé est un peu vexé. Véiti s’est pris la même mer déchainée que nous, trois semaines avant, entre Tahiti et Fakarava. Le Bali 45, catamaran de 45 pieds sur lequel il naviguait s’est fendu au niveau des fonds de coques. Il n’a pas coulé mais a eu très peur. Il est en train de monter sa propre boite de location de bateaux.
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On s’arrache à ce havre de paix en fin de matinée pour naviguer soleil haut.
Havre de paix n’est pas vraiment le bon terme. Difficile de trouver le terme. Mélange de motu paradisiaque, de gens accueillants, dynamiques , travailleurs, pleins de projets. Pas fiu du tout. Fiu , c’est le mot tahitien pour dire fatigué, par le travail, par la chaleur.
On vise directement la passe Nord à une quinzaine de milles. Peu abrité mais la météo est au beau fixe.
Halte sur une grande patate perdue au milieu du lagon. L’aquarium. 15°24’757 S, 146°17.990 W
Passe nord atteinte à 16 heures. C’est déjà presque un peu tard pour poser l’ancre au milieu d’un champ de mines de patates.
Mouillage bien exposé mais proche de la passe. Ballade à terre. Tahitien sympathique amateur de chiens de race. paysage lunaire. Une grande lagune kitable mais pas de vent.
Evidemment le vent d’Est revient dès la nuit tombée. Modérée mais suffisant pour lever des vagues de 50 cm sur ce grand lagon. Bien berçés.
Le fond de sable est là. 15°18.706 S, 146°24.029 W. Quelques patates avec 1,7 m d’eau autour. ça passe en cata mais pas forcément en monocoque.
Jeudi 29 juillet
Baignade dérivante à la passe nord. Grâce au temps calme établi, l’eau est de plus en plus transparente
Bancs de poissons, requins, dauphins. Cette passe est à la hauteur de sa réputation.
Appareillage en début d’après midi pour Rangiroa. L’océan est très calme. Vent inférieur à 5 noeuds. Moteur babord à 2000 tours. Cap 265. 5 noeuds sur le fond. Nous devrions arriver au petit matin.
Doumé attrape un beau thon dix minutes après la sortie de la passe. Enfin; l’honneur est sauf.
Regonflé à bloc; il est prêt à tirer sur les nuages en forme de thons
Préparation de la salade tahitienne. Romain nous apprend à utiliser la râpe à coco. Il serre ensuite la coco rapée dans un torchon pour extraire le lait pour la salade.
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