mercredi 29 mai 2019

Sangria 2019


Los Pueblos Blancos

Ils nous trottent dans la tête, ces villages blancs d'Andalousie, bien connus des cyclistes qui souhaitent rouler sous le soleil, tôt ou tard dans la saison.

Après quelques recherches sur le filet, il parait évident que les cimes de la Sierra Nevada vont nous voir passer. Et pourquoi pas s’attaquer à la plus haute route asphaltée d’Europe. Et oui il est semble t’il possible de rouler jusqu’au sommet du Pico Veleta, à 3300 mètres d’altitude !

La fenêtre de tir est étroite. Trop tard, on va mourir de chaud. Trop tôt, nous risquons d’être bloqués par la neige. 

L’Andalousie, c’est loin. En vélo et même en voiture. 
On prendra l’avion. On l’a déjà fait pour aller rouler en Corse en 2006?  C’était beaucoup plus compliqué. Denis et moi avions même du louer des biclounes sur place, la compagnie ne prenant qu’un nombre limité de   machines. 
Cette fois, avec Easyjet, il faut juste cocher vélo et ajouter 50 euros par trajet. J’ai l’impression qu’à 6 vélos on doit quand meme être proches du maximum. 




Quatre prendront des sacs de vélo, renforcés par des cartons. Deux dont moi une superbe valise de ce type. 
Il faut prévoir un peu de temps de préparation. 


Un aperçu du parcours. Nous ferons le tour de la Sierra Nevada dans le sens anti horaire avant de nous attaquer au Pico.
Sur un plan large du sud de l’Espagne

L’aéroport principal est à Malaga. Il en existe un à Grenade mais rien à voir avec le géant de Malaga. 
La première étape nous amènera sur le flanc ouest du massif.



Passons aux choses sérieuses. A six dans le Scudo, avec six vélos, il n’y a plus beaucoup de place pour un autostoppeur. 

L’embarquement à Geneve se passe comme sur des roulettes. L’enregistrement est malheureusement obligatoire, mais il n’y a personne. Le tapis des hors gabarits est à  dix mètres.


Le survol de la Sierra Nevada. Bon d’accord c’est pas ma photo. 



A Malaga, ça continue comme sur des roulettes. Aucune casse sur les velos en valise ou en sac.




Petite séance de mécanique appliquée. 
Pierre Marc perd une pièce. Il la trouvera au décathlon sur la route qui ferme à 22 h. Viva España.






Prêts pour gagner l’hotel Picasso, heureusement à moins de 4 km. 
(Picasso est né à Malaga)
Une voie rapide et un auto-pont juste pour le fun. 

Et enfin notre première Sangria + Paella. Que bueno !!



Mardi 28 mai  
Le but est de gagner Lanjaron à un peu plus de 170 km dans l’Est. 
La traversée de Malaga est une horreur. Rien n’est prévu pour les vélos. Heureusement les espagnols sont très respectueux des cyclistes. On en aurait presque des scrupules à bruler les innombrables feux.




La route s'élève rapidement au dessus de Malaga pour passer le puerto del Leon



Les petites superettes coviran vont devenir nos amies




Au fond, un lac de retenue et tout au fond, la mer.




Homme en pleine forme regardant un homme fatigué.


Sieste digestive à Colmenar

On passe au dessus de l'embalse de vinuela



Pour remonter cette belle route et franchir les Ventas de Zaffaraya. Ca monte ! Route malheureusement très fréquentée par des énormes camions benne. Heureusement fort respectueux des cyclistes.


Descente vers l'embalse de los bermejales, en passant par Arenas del rey

On voit à la belle lumière qu'il commence à se faire tard. Bien au delà de 8 h du soir.  Et il va falloir remonter un dernier col. L'option initiale d'atteindre Lanjaron a été abandonnée . On va se rabattre sur un petit Hotel à Ventas de Huelma.
L'expé part en sucette ? Non , pas du tout.



Heureusement qu'on peut arriver tard et diner tard en Espagne.
Sangria bien méritée (en fait Tinto de Verano)  à la Casa Luciano. Accueil très sympathique.

138 km et 2880 m de dénivelé. On est refaits . On se fait vieux.
Il faisait quand même juqu'à 36 degrés sur le thermometre du vélo.




L'hotel Luciano et sa dédicace des cyclistes de Grenade


On va rouler d'abord sur des routes étranges avant d'atteindre le pied de la Sierra Nevada. Des zones type pôles industriels du futur, desservis par des 2 x 2 voies avec des lampadaires à gogo et tout cela complètement à l'abandon. La crise a laissé des traces.



Arrivée à Lanjaron. Tout était prévu pour le Cobra

Dès la sortie de Lanjaron, la route au Sud de la sierra Nevada est magnifique, parfois un peu raide.







Les pueblos blancos.
Trevelez est à 1400 m d'altitude et a la particularité d'un air très sec. C'est donc un gigantesque séchoir à jambons pour toute l'Espagne.







Bain et sieste au pied d'un séchoir de "Jamon de Trevelez Gran Reserva"


Adieu Trevelez



















La route chemine dans un vrai jardin botanique. On en prend plein le nez. Je ne sais pas si ce sont ces fleurs jaunes qui sentent si bon, comme sur les routes de Corse.



Une autre ville où l'on ne vous prend pas pour un jambon



Les montagnes bien sèches à perte de vue


L'arrivée à Mairena ....est une arrivée en côte. 6 km bien pentus pour nous finir.


On trouve enfin le B&B "Vinas y Rosales"
Je m'étais trompé dans les dates de réservation et ils ne nous attendaient pas. Coup de chance , ils ont un désistement ce jour là. On pourra dormir et manger.


Au coin du feu. Ça caille en Andalousie le soir , même un 29 mai

Depuis le départ : 280 km    5550 m D + . Soit encore 142 km et 2670 nm aujourd'hui





Départ de Mairena pour une étape de récupération.
Nous devrions arriver tôt à Grenade pour visiter la ville






Première difficulté, le Puerto de la Ragua. Une belle montée régulière dans les forêts.



Derrière , la descente abrupte sur la face Nord de la Sierra

Au fond sur notre gauche, le Pico que nous surveillons du coin de l'oeil.

Pause petit dej dans la plaine à La Calahorra. 9a s'éternise. Sous prétexte de récupération, on avance pas ce matin.
Manu cassse un rayon. Pretexte pour essayer d'atteindre Guadix et son magasin de vélo avant 14h.
Des relais bien bourrins à plus de 40 km/h , tout ça  pour arriver à 14h05.
Manu finira l'étape avec sa roue qui fait des 8.


Un dernière difficulté , le puerto de Los Blancares.
A partir de là nous commençons à croiser des hordes de cyclistes Grenadiens. On commençait à douter de ce haut lieu du cyclisme.


L'élégance à La Française selon le Dragon.


L'alhambra




Repas dans Grenade, bien bon, chez un Libanais

405 km , 7704 D + total soit pour l'étape du jour, 125 km et 2150 D +





Le Jour J


en direction de la station de ski SIERRA NEVADA

A  l'entrée, si l'équipe semble un peu fatiguée, bien contourner la station par le haut pour ne pas qu'ils se jettent dans le 1er troquet venu.
Pause bien méritée à 2500 mètres. Les voitures ne peuvenat pas aller plus haut. Nous si. Avec le sommet en ligne de mire , le moral remonte. Plus que 800 m de dénivelé !


La route se dégrade


La neige résiste



Les dernieres centaines de mètres sont chaotiques.







Mais là, on y est !!




Mon compteur est pessimiste de 10 m



Le V de la victoire et de VELETA. 3300 . On y est



Robbie toujours aussi jeune. Au fond, la mer, Robert





Naïade pas très fraiche

Il faut songer à redescendre


Sortie de route. LE Macareux a enlevé les chaines trop tôt




La station de Sierra Nevada, pourtant installée à plus de 2000 m, tout là bas en bas.

On va passer de 12 d° au Pico à plus de 39 d° dans Grenade (mesures sur le compteur, pas à l'ombre)
Le doute s'installe quant à la possibilité de rejoindre l'hotel à Alhama de Granada à 50 km de Grenade. D'où l'image suivante qui peut choquer les âmes sensibles.

Le Macareux , Manu et moi même continuons en vélo et nous serons récupérés plus loin par le condor qui fait une rotation avec la voiture. Et oui , on peut faire entre 3 vélos et 4 personnes dans une Captur



Notre hotel de jeunes à Alhama est en fait un hotel pour curistes. Moyenne d'âge... Allez on y sera bientôt
Au terme de l'étape : 554 km , 10840 D + soit aujourd'hui : 150 km et 3136 D +




Les encouragements d'Alain


Validation de la source chaude





Manu, Robb et moi repartons sur nos vélos. Une petite étape facile pour rejoindre Torre del Mar ou le Condor fera encore une rotation pour venir nous chercher afin d'être en avance pour l'avion de ce soir.


Les plantations de tomates à perte de vue. Dire qu'à la télé on montre toujours les cultures hors sol, sous serres...

Rob, le David Hamilton sur roues s'arrete souvent pour les photos

Pendant ce temps, chez les curiste, ça se passe comme ça



Arrivée à la mer. Fin de l'étape.
au total , 11361 m en 5 jours





Une photo de la N 340. elle longe le bord de mer et il y a une autoroute gratuite parallèle. 
J'ai longuement hésité à tracer un itinéraire qui l'emprunterait. 
Je ne regrette pas de l'avoir évitée. 
Une 2 x 2 voies. 
Possible de la prendre en vélo mais bien désagréable. 




En attendant l'avion sur la plage de Malaga



Calamars au barbec et Sangria . Viva Espana