dimanche 20 juillet 2014

Les Cyclades jeudi 17, vendredi 18 juillet

Jeudi 17 juillet

Lever à 7 h. Et les vacances alors ? Le site de Delos ouvre à 8h30 et nous voulons arriver avant les ferries.

Nous retraversons le détroit pour mouiller à l'abri d'un petit îlot, non loin du débarcadère. Ça souffle fort et il y a un sacré courant. Jamais très rassurant de laisser le bateau tout seul dans ces conditions. Évidemment, le gardien du site nous signifie que nous sommes sur le trajet des lignes Mykonos Delos et qu il va falloir déplacer le bateau. D'où acte. Pas question de quitter le frêle abri de notre rocher. Nous remouillons à l'autre extrémité et passons une amarre à terre autour d'un gros caillou.

À nous les pierres vieilles de quatre millénaires, les lions du lac sacré, le théâtre et sa citerne réservoir. Je foule ces lieux sacrés en simple maillot de bain, ayant perdu le reste de l'équipe.

A 10 heures, les amateurs de Grèce Antique commencent à débarquer des bateaux à flux continu et le site perd de son charme.

Retour dans notre petite baie abritée de Rinia. Les autres bateaux n'ont pas bougé durant notre escapade dans le passé.

Le Meltem est enfin bien installé. Coup de kite avec Marius, comme on les aime. Seuls, le plan d'eau rien que pour nous.



Il faut être un peu inventif. Je fais décoller Marius puis me confectionne un crochet avec une branche retenue par des grosses pierres. J'y attache la barre, je cours placer l'aile en position de décollage puis je recours comme un dératé vers ma barre. Une petite traction sur les lignes arrières et c'est parti. Il y a sûrement plus simple. Une autre aile nous rejoint. Des Français sur un Sun Legend qui passent 5 mois dans les Cyclades l'été, depuis trois ans , juste...pour le kite.



L'heure tourne. Il faut plier pour notre dernière navigation : Moins de dix milles, bâbord amures, au près, pour rejoindre Mykonos. Quinze à vingt nœuds de vent, mer formée. Cela nous donne un aperçu de ce qu'aurait pu être une croisière de deux semaines avec le Meltem. Et lorsqu'il faut tirer un petit contre bord pour passer la pointe devant la ville, nous plantons des pieux à moins de trois nœuds, malgré l'appui du moteur. Heureusement que nous n'avons que quelques milles à parcourir.

Hector au guindeau pour la dernière descente de l'ancre, les autres moussaillones et moussaillons bien rodés préparent amarres et pare-battages. La marina est finalement plus agréable que ce que nous laissait présager les discussions de ponton. Pas d'electricité sur notre quai mais de l'eau quand elle a envie de couler. Une liaison par Seabus avec la ville. Un loueur de voiture, une laverie.

Grand lavage du pont, il en avait bien besoin. Alex arrive. Il fera lui même le convoyage de son bateau vers Athènes. Je suis resté régulièrement en contact par mail pour lui indiquer les problèmes du bateau.

Il contrôle les voiles, plonge sous la coque. Rendez vous le lendemain matin pour le Check out final.

Nous louons deux petite voiture et partons explorer l'ile. Repas dans une charmante taverne dans le petit village d'Ano Mera, loin de la foule de la ville de Mykonos.

Vendredi 18 juillet

Encore le réveil ! Ou sont les vacances. Cette fois, c'est moins culturel, c'est pour vider le bateau. Nos petites voitures sont pleines à craquer. Pendant que nous finissons avec Alex, les filles partent déposer les bagages à l'hotel. Il note les choses à réparer, du tuyau de douche à la girouette en passant par les jumelles. Nous nous quittons dans les meilleurs termes. Les filles reviennent avec les voitures pleines. Pas de réservation d'hotel, pas de place. Encore un couac de capsboat. Nous contactons Guillaume de Saint Sauveur, gérant de capsboat. Devant la tournure que prenaient les événements, c'est maintenant lui notre correspondant. Il nous dit mettre toute son équipe au travail pour trouver une solution.

Nous établissons notre QG au bar Matthew. Les patrons sont assis gentils que leur wifi est faible. Ils ont quelques doutes sur le succès de notre challenge : essayer de loger 10 personnes à Mykonos pour le soir même, en pleine saison, un vendredi, alors qu'aux vacanciers et night-clubbers de toute l'Europe s'ajoutent les Grecs qui viennent passer le week end. Autant essayer de faire la même chose un 14 juillet à saint Tropez . En pire puisque nous sommes sur une île de taille modérée.

Nous sommes bien organisés. Pat et Capucine partent à pied toquer aux hôtels et pensions alentour. Marc et Lise vont sillonner les villages alentours en voiture. Une autre partie de l'equipage récupère les numéros des hôtels sur les dépliants. Toutes les tablettes sont connectées pour rechercher ds pistes sur le net. Je me charge d'appeler les hôtels un par un puis de les biffer d'un trait rageur chaque fois qu'ils me répondent négativement en me faisant comprendre que me retrouver comme ça sur le carreau avec six enfants, ce n'est quand même pas tres prévoyant de ma part. Au trentième appel, le moral commence à baisser. Au cinquantième, nous recevons un texto de Guillaume. La quête de toute son équipe n'est pas très fructueuse. Il pense que ce doit été sûrement plus facile en étant sur place et nous conseille de nous adresser aux hôteliers qui tendent des pancartes à la sortie des ferry Boat. Il pense sans doute que c'est l'hiver ici en Grece. Cette fois, c'est moi qui voit rouge. Explications au téléphone. ´´Mon métier c'est de louer des bateaux, pas de réserver des hôtelś´ . L'humour va parfois se nicher où on ne l'attend pas. Il comprend que nous ne sommes pas totalement satisfaits. Nous renvoie un texto avec un n° de téléphone à joindre. Celui de la centrale de réservation de Mykonos que j'ai déjà eu deux fois au téléphone et qui ne peut pas grand chose pour nous. Marc nous donne régulièrement des nouvelles de ses échecs. Les propriétaires du bar-location de voiture, compatissants, appellent toutes leurs connaissances.

Une piste après presque quatre heures de recherches. L'hotel San Marco à deux villas de 4 lits . Avec des lits supplémentaires dans les chambres, ça passera. Le tarif nous fait tousser : 800 euros la nuit par villa. Mais c'est ça ou dormir sur la plage avec nos sacs. Donc ce sera ça . Marre de rattraper les boulettes de gens incompétents. Quand on pense comme c'est simple de réserver un hôtel par internet de nos jours!

A quinze heures , nous posons nos valises dans deux jolies villas qui dominent une baie au Nord de Mykonos, avec piscines privatives. Un petit bain et c'est repati. Marius et moi partons kiter, les Blanc Jouvan visiter et acheter leurs cadeaux de retour, Patricia Gaston et Hector ´´profitent´´de l'hotel.

Mykonos Kite est un club bien sympa, pas trop bondé. La zone de navigation est plaisante même si elle est loin de valoir nos petites baies sauvages.

Dernière soirée à Mykonos, ses ruelles blanches, ses super yacht qui valent le détour. Repas de gyros pita et glaces, très diététique. Bain de minuit et paquetage.

Samedi 19 juillet

Le réveil encore, et cette fois, c'est encore pire , c'est pour reprendre l'avion et clôturer nos vacances.

La charmante manager de l'hotel nous offre le transfert jusqu'à l'aéroport. Vu le prix d'une nuit, ils peuvent, mais ça fait toujours plaisir.

À Milan, nous récupérons rapidement nos voitures chez Mister Parking. Service impeccable. Plutôt que de déjeuner sur l'autoroute, nous faisons un crochet par Corgeno, village bordant un petit lac proche du lac majeur. Bonnes pâtes au ´Lago dei seignî´ Retour à la maison via le tunnel de Frejus.





jeudi 17 juillet 2014

Les Cyclades lundi 14 juillet mardi 15 mercredi 16

Options à prendre ce matin. Soit rester tranquillement à rouiller sur cette jolie île de Koufounissa, soit tirer un bord de 15 milles vers Amorgos, toujours plus à l'est. Et visiter au passage le fameux monastère du grand bleu évidemment. Mais il faudra ensuite remonter contre le vent et la mer. Plutôt calme demain cependant. Préférable car le détroit entre Amorgos et Naxos à mauvaise réputation. Les jeunes, surtout les filles seraient plutôt pour la 1ère option. Les adultes, grands nostalgiques du grand bleu et ayant voix qui compte double l'emportent.



Baie à l.Est de Koufounissa


Mouillage rapide à l'extreme est de Koufounissa pour une petite baignade dans la pisina. Baie fermée sur 270 degrés. Encore un superbe spot de kite. Toujours pas de vent.



Navigation au grand largue jusqu'au port de Katapola, sur Amorgos. Joli quai bordé de terrasses. Dix euros pour la nuit avec l'eau et l'electricité. Bouteilles de gaz au supermarché.

Nous attrapons le bus pour aller au monastère de Panagia Chozoviotissa.

Il est accroché à la montagne, sur l'autre versant de l' île, exposé au sud est. Donc à l'ombre en cette fin d'après midi. Moins bien pour les photos mais mieux pour la chaleur.

Les popes fournissent un jean usagé pour les ballots comme moi qui arrivent en short. Et un petit verre d'eau ou de liqueur monastique qui vous saisit bien à cette heure là.

Dîner à la Corner taverna. Puis glace à la jolie pâtisserie ´´honey and cinnamoń´. Les locaux de retrouvent plutôt dans les tavernas à l'ouest du quai.

Mardi 15 juillet

Café sur le port et départ aux aurores. Ce sera sans doute une journée de moteur , nous devons remonter au Nord Est. Peu de vent mais une vraie méditerranée qui vous secoue un bateau de 50 pieds avec seulement 50 centimètres de creux. Les voiles sont vite roulées . Brise diesel. Mouillage vers 9 h entre les îles de Kharos et anti Kharos. Pour que ces chers petits puissent déjeuner au calme.

Mouillage entre Kharos et anti Kharos en regardant vers le nord
La passe entre les deux îles remonte à 2m70. Contre les 5 mètres annoncés sur ma cartographie Inavx.

Brise diesel contre mer et vent. Heureusement, un courant nord est de plus d'un nœud nous pousse dans le bon sens.

Nouvelle tentative pour établir les voiles entre Paros et Naxos. Nouvel échec. Le vent n'est pas au rendez vous de cette croisière. Grain pleine face à la sortie du détroit. Vents à 30 nœuds dans ce coin particulièrement mal pavé. Le décor change immédiatement. Nous sommes contents de nous mettre à l'abri à Ormiskos Lanyeri au Nord Est de la grande baie du Nord de Paros. Calme parfait, fond de sable, eau translucide. Haut fond à surveiller à l'extrême Est de la baie. Seuls au mouillage.

Essai de kite dans cet endroit étudié pour mais évidemment, le vent s'evanouit des que les ailes sont gonflées. La Kite schoolmoune est de retour.

Mercredi 16 juillet

Farniente ce matin. Initiation au cerf volant de traction sur la jolie plage au Sud de notre baie.

Visite de Naoussa , le ´´saint Tropeź´ local. Très mignon.


J'ai relevé mes mails à Naoussa. Quelques jours auparavant, j'en ai envoyé un à Stanislas, de capsboat pour vérifier que la réservation de l'hotel pour notre nuit à terre à Mykonos était bien confirmée. Chat échaudé craint l'eau froide. J'ai la réponse, sauf qu'il n'a pas réservé celui prévu. Patricia voit rouge et l'appelle directement. Il se confond en excuses et va arranger tout ça. Je commence à penser que capsboat à engagé un ´´Monsieur Malaucene´.

Appareillage pour Nisos Rinia, collée à Nisos Dhelos. Nous nous rapprochons de Mykonos où nous devons rendre le bateau. Windguru nous avait annoncé une semaine auparavant plus de 25 nœuds pour aujourd'hui dans ces parages. Petit à petit, prévisions revues à la baisse. Heureusement car avec à peine 10 nœuds de vent pleine face, nous allons nous traîner à 5 nœuds pour rejoindre cette île au Nord. Ce passage redouté va donc se faire en douceur.

Je dois avouer que j'etais un peu inquiet, prêt à profiter du petit temps des jours précédents pour remonter sur une île plus au Nord, Syros ou Tinos afin de rejoindre ensuite Mykonos sur une allure plus favorable que le près si le Meltem se réveillait. Sacré Meltem. Pour nous l'arlésienne. Uniquement aperçu le jour de notre arrivée. Alex a essayé à plusieurs reprises de nous dissuader d'emmener son bateau dans les Cyclades et de préférer visiter les îles du golfe d'Athenes pour éviter ce vent maudit.




Nous avions compulsé toutes les statistiques : Plus de 20 jours par mois, en juillet avec vent au moins égal à force 5. Et là, nous avons eu une mer de demoiselles pendant 12 jours.

En fin de journée, nous nous glissons dans le détroit de Delos pour aller mouiller à l'Est de Nisos Rinia. Petite anse bien protégée. Les ruines de Delos dans le coucher du soleil. Juste assez de place pour quatre bateaux. Ça tombe bien , il y en a déjà trois. Mouillage dans la partie ouest. Fond de sable un peu dur. Il faudra aider l'ancre à se planter correctement. Juste en dessous du bateau, par 4 mètres de fond, un énorme corps mort fait d'un gros bidon rempli de ciment. Idéal pour frapper une amarre et passer une nuit tranquille.



lundi 14 juillet 2014

Les Cyclades dimanche 13 lundi 14 juillet

Visite matinale de la chora de schkinousa. Il fait déjà très chaud. Je pars seul visiter le sud de l'ile où j'avais repéré sur la carte un mouillage possible. Anse en effet correctement protégée, ouverte au sud.

Baie au sud de schkinousa, vue du nord


Endroit étonnant avec un grand domaine à la végétation luxuriante qui a sa propre source d'eau douce.

Anse Mirsini sur schkinousa


Nous quittons notre sympathique mouillage de Mirsini.















Navigation de moins de 8 milles pour gagner l'ile de Koufounissa à l'est qui fait elle aussi partie des petites Cyclades.

Nous mouillons devant le village de Koufonissia, dans l'alignement des bateaux de pêche.

Une Marina toute neuve est en construction. Pas encore indiquée sur les cartes. Pas encore d'eau ni électricité. Temps calme et eaux limpides, nous préférons rester dehors. Fond de sable d'excellente tenue. Il faut bien laisser de la place aux ferry pour manœuvrer. Mouillage réputé rouleur par Meltem.

Panne de gaz. Désagréable surprise, la deuxième bouteille était vide. Et impossible d'en trouver sur cette île. Déjà, pour trouver de l'essence pour l'annexe, il nous faudra louer un velo à deux reprises et monter jusqu'au sommet de l'ile. Drôle d'idée d'installer la station service à cet endroit.





dimanche 13 juillet 2014

Les Cyclades vendredi 11, samedi 12 juillet

Appareillage à la voile, tel de vrais pirates. Plus rien à manger à bord, plus d'eau douce, il vaut mieux fatiguer l'équipage avant la mutinerie.

Nous contournons antiparos par le sud est pour venir mouiller entre paros et antiparos. Les fonds remontent et prennent une couleur de lagon. Une trentaine d'ailes de kite dans le ciel. Rapides spaghettis puis à terre pour naviguer pour Marius et moi, s'egayer dans les bars des clubs de kite ou jouer sur la plage.

Vent limite. Qui s'absente juste quand je suis au milieu du chenal. L'aile tombe. Je vais mariner une heure en dérivant doucement vers notre voilier mouillé sous le vent. Au moins trois zodiacs viennent tourner autour de moi pour me proposer un sauvetage pour vingt-cinq euros. Je suis prêt à accepter, et mon honneur à en prendre un coup. Heureusement, un juron bien appuyé me fait reconnaître de Gaston qui vient me sauver avec Marco et l'annexe. L'honneur est sauf.

Reste à trouver un port pour faire de l'eau et des provisions. Soit à Naxos. Vingt deux milles dont toute la sortie de la baie contre le vent. Soit à Paros,cinq milles au vent portant. Mais en passant dans le chenal entre Paros et Antiparos, peu profond, contre l'avis de notre sympathique Alex.

Le temps calme et le passage de plusieurs bateaux sous nos yeux nous incitent à tenter notre chance. Même avec notre grande quille de 2m20, ça passe sans frotter.

Mouillage au quai de Paros. Sur ancre, par vent de travers. 2m50 d'eau jusqu'à l'extremite du quai. Eau et électricité au quai pour l'enorme somme de cinq euros. Pourvu qu'ils ne réalignent jamais leur prix sur la côte d'azur. Diesel dans un petit camion citerne. Personnel adorable. Pourvu que ...non, je ne l'ai pas dit.



Dîner chez Ephysus, recommandé par le gars de l'essence. L'aubergiste nous alpague en nous vantant son score sur tripavisor. Ça, c'est du moderne. Nourriture excellente, déco de bois flottés sous les arbres sur la plage mais couac dans le service qui fera que la table des enfants sera servie alors que nous avons presque fini notre repas. Le patron est cependant très sympathique, nous offre dix pour cent de discount à vie dans son établissement et nous n'irons donc pas l'embeter sur trip advisor.

Samedi 12

Nous lambinons à Paros et son marina café bien agréable. Visite de la plus belle église de toutes les Cyclades. Puis appareillage pour les ´´petites cycladeś´ . C'est un groupe d'iles situées au sud de Naxos.

Nous repassons dans le chenal entre Paros et Antiparos, larguons Marius et son kite puis le récupérons quelques milles plus loin avant d'entamer la traversée entre paros et Iraklia.

Vent de sud ouest 10 à 15 nœuds, grand largue, allure idéale. Un dauphin solitaire. En fin d'après midi, nous mouillons dans ormos Mirsini sur l'ile de Skinousa.

Partie de foot sur la petite plage tout au fond de cette crique profonde, devant un rassemblement improbable de super yacht.



Restaurant calme et chic sur le petit port. Nous mangeons à bord pour l'anniversaire de Solene. RSeuls Pat et Marius auront le courage de descendre à terre pour aller regarder la petite finale du foot.

Crique cependant ouverte au Sud même si elle est protégée par l'ile voisine. Nous allons en faire les frais, ressac et roulis s'installent et il faudra mouiller une ancre à l'arrière.





samedi 12 juillet 2014

Les Cyclades mercredi 9 juillet jeudi 10

Mercredi 9 juillet.

Baignade des le matin dans l'eau cristalline. C'est pour ça qu'on est là. Et qu'on navigue en méditerranée ou aux Antilles en se disant que ça doit être superbe la voile en Bretagne ou en Norvège.

Nous soignons nos rhumatismes dans les sources chaudes de Loutra. Mêlées à l'eau de mer dans un petit bassin sur la plage, la température est idéale.

Départ pour l'ile de Serifos, 20 milles au sud. Meltem absent. Vent d'ouest dans le chenal entre les îles qui nous permet de couper la bourrique quelques heures. Je ne peux inscrire le nombre de milles au loch ou le nombre d'heures moteur, ce que je fais d'habitude pour que le blog fasse office de journal de bord. Les plastiques des compteurs, cuits au soleil rendent toute lecture impossible. Un an auparavant, nous explorions les Antilles pour 4 mois sur un voilier Amel Sharky âgé de 30 ans. Mais combien mieux conservé que ce Jeanneau de 14 ans.

Mouillage devant Livhadi, belle plage au sud est de l'île, pour une fois pas trop tard. Beaucoup de place, bonne tenue de l'ancre. Chaleur écrasante.



Au port, nous trouvons quelques pièces de plomberie pour réparer la douchette. Bus pour la chora, c'est à dire le village perché 600 mètres au dessus de la mer.



Pat est comblée par des paysages typiques des Cyclades, ruelles blanchies à la chaux et clochers bleus.



Ouzo et souvlakis délicieuse dans la petite taverna juste au dessus des moulins à vent, devant cette carte postale. Argentine-Pays bas. Nous ne tiendrons pas jusqu'a la fin de la 1ère mi-temps.

Jeudi 10 juillet

Une dernière touche de bricolage et la douchette de pont est opérationnelle. La pompe à eau douce peut être remise en route. L'échelle de bain en profite pour lâcher. C'est pourtant bien utile pour remonter sur le bateau

Vérification des niveaux moteurs puis appareillage pour Paros. Nous ferons l'impasse sur Sifnos, un vent de sud ouest est annoncé pour cette nuit et pas vraiment d'endroit protégé sur cette île. 22 milles dans le sud est. Pétole. Tout au diesel. Petite houle latérale suffisante pour rouler le bateau. Les Blanc Jouvan regrettent le catamaran.

Nous contournons l'ilot Despotikos par le sud et mouillons entre celui-ci et antiparos. Petite mer intérieure. De la place partout. Bonne tenue de l'ancre sur fond de sable. Une dizaine de bateaux. On ne se gêne pas vraiment. Et protection parfaite du vent de sud annoncé.



Idéal pour le kite. Marius arrive à tirer quelques bords. Pas assez de vent pour moi.

Premier dîner au calme sur le bateau. Une taverna de l' autre côté de la baie. Un peu loin sur notre micro annexe.

Réservoirs d'eau douce vides. Il n'y avait pas moyen de savoir ou nous en étions de la conso d'eau douce. Il va falloir trouver un port.

Bonne nuit malgré le coup de vent du sud.















mardi 8 juillet 2014

Les Cyclades mardi 8 juillet

Mardi 8 juillet

Tentative de départ aux aurores. Le vent doit tomber en début d'apres midi et Marius espère bien kiter en fin de matinée à Kea. Vent nord est 18 nœuds. Au près à 7-8 nœuds, le bateau passe bien dans une mer bien plus belle que celle attendue dans ce chenal entre la Grèce et la première des Cyclades.

Mouillage devant Vourkari au. Nord ouest. Grande baie bien abritée du meltem, peu touristique.



Le vent s'est évanoui. Pas de kite. Grosse chaleur. Café glacé et cocktails de fruit dans un des jolis bars du port.

En début d'apres midi, appareillage pour gagner Nisos Kythnos, au sud.

Navigation peu agréable, au moteur, pour 22 milles. Pétole, mer formée venant de l'arriere.

Nous atteignons Loutra, au nord est de l'ile , en fin d'apres midi.



Seuls au mouillage dans ormos Eirinis. Une taverna pas encore ouverte.

Mini marche jusqu'au village.

Mézés, ragoût de chèvre de l'ile un peu dure et 5/0 pour les Allemands à la mi-temps, plus de suspens, nous pouvons rentrer dormir.

Les robinets de la douchette de plage arrière, en bakélite rare, décident de lâcher après 3 jours de bons et loyaux services. On sentait qu'ils ne pouvaient aller plus loin. C'est quand même agaçant car cela empêche de mettre en route la pompe qui alimente tous les robinets sous peine de voir notre précieuse eau douce se sauver dans la mer. Bricolage en perspective.



lundi 7 juillet 2014

Les Cyclades Lundi 7 juillet

Lundi 7 juillet

Avitaillement à Egine. Minuscule ruelles claires et propres, population sympathique, cette ville est un vrai bonheur. Nous complétons l'equipement du bateau avec quelques seaux, draps, garcette.

Descente le long de la côte ouest d'Egine au moteur, pause déjeuner baignade à Nisos Milo, toujours pétole pour partir plein est en direction de Kea. A 16 h nous touchons enfin le vent de NE annoncé. Trop juste pour rejoindre Kea ce soir, nous mouillerons sous le redouté cap Sounion. Juste à temps pour monter au temple de Poseïdon. Et manger de délicieux calamars grillés ou farcis. Les rafales tombant du cap secouent le bateau.



dimanche 6 juillet 2014

Les Cyclades 2014 vendredi 4 samedi 5 dimanche 6

Vendredi 4 juillet

Départ à l'arrachée de la maison vers 15 h 30. Direction Milan où nous prendrons un vol le lendemain pour Mykonos avec les Blanc Jouvan. Un bahia 46, catamaran à voile de 15 mètres nous y attend sagement.
Pour l'avoir, on ne s'y est pas pris au dernier moment. J'ai réservé en décembre, juste avant le salon nautique de Paris, quand il y a encore tout le choix. Négocié à 7500 euros pour deux semaines, ce n'est pas trop mal. On s'est lâchés, on s'est fait plaisir. C'est un bateau immense mais nous serons dix dessus, deux familles. Et plus question de louer un monocoque depuis que nous avons gouté au catamaran. Se cogner les uns contre les autres dans la souricière de la descente toute la journée, merci bien. On prend des goûts de luxe.

Ça, c'est chez les bisounours.

Dans la réalité, Stanislas, de la société CAPSBOAT m'a appelé mercredi après de multiples relances devant l'absence de nouvelles. Je m'inquiétais de savoir s'il avait bien pris en compte ma demande d'annexe rapide. En fait, mercredi, le catamaran n'existe plus. Volatilisé. Dommage collatéral d'un rachat de la société Degrif Boat par capsboat semble t'il. J'étais pourtant en contact avec Stanislas en décembre.

Piètre consolation, il sera remplacé par un monocoque de 52 pieds presque neuf. Vendredi, le vent sur les Cyclades empêche de le convoyer à Mykonos pour notre arrivée.

Samedi 5 juillet
Nous nous installons dans le bien bel Ahotel, sur la terre ferme. C'est vrai que ça souffle.

Dimanche 6 juillet, 11h30, le vent s'est calmé mais le skipper n'a pas été prévenu. Le bateau ne viendra pas à nous, il faudra donc aller au bateau. Le ferry pour Athènes, ou plus exactement Rafina part à midi. La routine quoi ! Départ rapide de l'hotel, non sans avoir réglé la note, la carte bleue capsboat étant déficiente.
Consolation, cela permettra au moins à Stanislas de réserver un bon hotel pour le retour, celui qu'il avait choisi, bruyant, ne convenait pas à tout le monde. Il faut dire que bruyant à Mykonos, ça fait un peu peur.



Rafina, à l'est d'Athenes, coup de taxi pour la marina Kalamaki où nous attend le sympathique Alex de Aegian yachts. Qui nous "sauve" avec son Sun Odyssey 52. Qui s'avere être en fait de 2000 et paraître pas mal d'années de plus...

Alex est très sympathique. Le Check in de ce vénérable navire qu'il nous vante comme le plus marin de la méditerranée se passe en douceur. A travers son Français presque parfait, nous comprenons
1 - que la location de ce bateau coûte la moitié du prix de notre catamaran.
2 - qu'il n'avait aucune envie d'envoyer son Sun Odyssey à Mykonos à la rencontre de locataires possiblement fous de rage de ne pas avoir leur catamaran.
3 -  Qu'il va falloir rendre le bateau 24 heures plus tôt à Mykonos pour permettre son convoyage retour sur Athènes. Grrr , encore une journée de navigation de perdue.

Après avoir signé décharges et reconnaissance de prise en main d'un navire en parfait état, ai-je le choix pour sauver les vacances, nous voici voguant gaiement sur la mer Egée.

Dans un bateau vide de chez vide, l'avitaillement commandé depuis la maison n'ayant pu être réalisé, les listes envoyées par Capsboat sont arrivées vierges !

Retour à la réalité de la voile d'il y a quelques années, l'électronique est vintage, un GPS au fond du carré, au dessus de la table à carte. Pas question ici de traceur placé devant la barre qui vous donne la position au mètre près, voire celle du meilleur resto du port.

Les enfants ont vite fait de surnommer notre maginfique unité "la crotte flottante" en référence à un film très fin, camping car, avec un de mes acteurs préférés, Robin Williams. 

J'ai oublié mon sextant mais pas l'IPad, il va être bien utile.

Heureux les p´tits bateaux qui vont sur l'eau, nous faisons contre mauvaise fortune bon cœur. Eole nous soutient et nous propulse d'un coup de vent du sud inattendu directement vers Egine, atteinte à la nuit. Place à quai au chausse pied. Hé hé , ce n'est pas avec un catamaran qu.on aurait pu la prendre celle là.

Poulpe grillé et Mythos à la pression, les vacances peuvent commencer..