Jeudi 17 juillet
Lever à 7 h. Et les vacances alors ? Le site de Delos ouvre à 8h30 et nous voulons arriver avant les ferries.
Nous retraversons le détroit pour mouiller à l'abri d'un petit îlot, non loin du débarcadère. Ça souffle fort et il y a un sacré courant. Jamais très rassurant de laisser le bateau tout seul dans ces conditions. Évidemment, le gardien du site nous signifie que nous sommes sur le trajet des lignes Mykonos Delos et qu il va falloir déplacer le bateau. D'où acte. Pas question de quitter le frêle abri de notre rocher. Nous remouillons à l'autre extrémité et passons une amarre à terre autour d'un gros caillou.
À nous les pierres vieilles de quatre millénaires, les lions du lac sacré, le théâtre et sa citerne réservoir. Je foule ces lieux sacrés en simple maillot de bain, ayant perdu le reste de l'équipe.
A 10 heures, les amateurs de Grèce Antique commencent à débarquer des bateaux à flux continu et le site perd de son charme.
Retour dans notre petite baie abritée de Rinia. Les autres bateaux n'ont pas bougé durant notre escapade dans le passé.
Le Meltem est enfin bien installé. Coup de kite avec Marius, comme on les aime. Seuls, le plan d'eau rien que pour nous.
Il faut être un peu inventif. Je fais décoller Marius puis me confectionne un crochet avec une branche retenue par des grosses pierres. J'y attache la barre, je cours placer l'aile en position de décollage puis je recours comme un dératé vers ma barre. Une petite traction sur les lignes arrières et c'est parti. Il y a sûrement plus simple. Une autre aile nous rejoint. Des Français sur un Sun Legend qui passent 5 mois dans les Cyclades l'été, depuis trois ans , juste...pour le kite.
L'heure tourne. Il faut plier pour notre dernière navigation : Moins de dix milles, bâbord amures, au près, pour rejoindre Mykonos. Quinze à vingt nœuds de vent, mer formée. Cela nous donne un aperçu de ce qu'aurait pu être une croisière de deux semaines avec le Meltem. Et lorsqu'il faut tirer un petit contre bord pour passer la pointe devant la ville, nous plantons des pieux à moins de trois nœuds, malgré l'appui du moteur. Heureusement que nous n'avons que quelques milles à parcourir.
Hector au guindeau pour la dernière descente de l'ancre, les autres moussaillones et moussaillons bien rodés préparent amarres et pare-battages. La marina est finalement plus agréable que ce que nous laissait présager les discussions de ponton. Pas d'electricité sur notre quai mais de l'eau quand elle a envie de couler. Une liaison par Seabus avec la ville. Un loueur de voiture, une laverie.
Grand lavage du pont, il en avait bien besoin. Alex arrive. Il fera lui même le convoyage de son bateau vers Athènes. Je suis resté régulièrement en contact par mail pour lui indiquer les problèmes du bateau.
Il contrôle les voiles, plonge sous la coque. Rendez vous le lendemain matin pour le Check out final.
Nous louons deux petite voiture et partons explorer l'ile. Repas dans une charmante taverne dans le petit village d'Ano Mera, loin de la foule de la ville de Mykonos.
Vendredi 18 juillet
Encore le réveil ! Ou sont les vacances. Cette fois, c'est moins culturel, c'est pour vider le bateau. Nos petites voitures sont pleines à craquer. Pendant que nous finissons avec Alex, les filles partent déposer les bagages à l'hotel. Il note les choses à réparer, du tuyau de douche à la girouette en passant par les jumelles. Nous nous quittons dans les meilleurs termes. Les filles reviennent avec les voitures pleines. Pas de réservation d'hotel, pas de place. Encore un couac de capsboat. Nous contactons Guillaume de Saint Sauveur, gérant de capsboat. Devant la tournure que prenaient les événements, c'est maintenant lui notre correspondant. Il nous dit mettre toute son équipe au travail pour trouver une solution.
Nous établissons notre QG au bar Matthew. Les patrons sont assis gentils que leur wifi est faible. Ils ont quelques doutes sur le succès de notre challenge : essayer de loger 10 personnes à Mykonos pour le soir même, en pleine saison, un vendredi, alors qu'aux vacanciers et night-clubbers de toute l'Europe s'ajoutent les Grecs qui viennent passer le week end. Autant essayer de faire la même chose un 14 juillet à saint Tropez . En pire puisque nous sommes sur une île de taille modérée.
Nous sommes bien organisés. Pat et Capucine partent à pied toquer aux hôtels et pensions alentour. Marc et Lise vont sillonner les villages alentours en voiture. Une autre partie de l'equipage récupère les numéros des hôtels sur les dépliants. Toutes les tablettes sont connectées pour rechercher ds pistes sur le net. Je me charge d'appeler les hôtels un par un puis de les biffer d'un trait rageur chaque fois qu'ils me répondent négativement en me faisant comprendre que me retrouver comme ça sur le carreau avec six enfants, ce n'est quand même pas tres prévoyant de ma part. Au trentième appel, le moral commence à baisser. Au cinquantième, nous recevons un texto de Guillaume. La quête de toute son équipe n'est pas très fructueuse. Il pense que ce doit été sûrement plus facile en étant sur place et nous conseille de nous adresser aux hôteliers qui tendent des pancartes à la sortie des ferry Boat. Il pense sans doute que c'est l'hiver ici en Grece. Cette fois, c'est moi qui voit rouge. Explications au téléphone. ´´Mon métier c'est de louer des bateaux, pas de réserver des hôtelś´ . L'humour va parfois se nicher où on ne l'attend pas. Il comprend que nous ne sommes pas totalement satisfaits. Nous renvoie un texto avec un n° de téléphone à joindre. Celui de la centrale de réservation de Mykonos que j'ai déjà eu deux fois au téléphone et qui ne peut pas grand chose pour nous. Marc nous donne régulièrement des nouvelles de ses échecs. Les propriétaires du bar-location de voiture, compatissants, appellent toutes leurs connaissances.
Une piste après presque quatre heures de recherches. L'hotel San Marco à deux villas de 4 lits . Avec des lits supplémentaires dans les chambres, ça passera. Le tarif nous fait tousser : 800 euros la nuit par villa. Mais c'est ça ou dormir sur la plage avec nos sacs. Donc ce sera ça . Marre de rattraper les boulettes de gens incompétents. Quand on pense comme c'est simple de réserver un hôtel par internet de nos jours!
A quinze heures , nous posons nos valises dans deux jolies villas qui dominent une baie au Nord de Mykonos, avec piscines privatives. Un petit bain et c'est repati. Marius et moi partons kiter, les Blanc Jouvan visiter et acheter leurs cadeaux de retour, Patricia Gaston et Hector ´´profitent´´de l'hotel.
Mykonos Kite est un club bien sympa, pas trop bondé. La zone de navigation est plaisante même si elle est loin de valoir nos petites baies sauvages.
Dernière soirée à Mykonos, ses ruelles blanches, ses super yacht qui valent le détour. Repas de gyros pita et glaces, très diététique. Bain de minuit et paquetage.
Samedi 19 juillet
Le réveil encore, et cette fois, c'est encore pire , c'est pour reprendre l'avion et clôturer nos vacances.
La charmante manager de l'hotel nous offre le transfert jusqu'à l'aéroport. Vu le prix d'une nuit, ils peuvent, mais ça fait toujours plaisir.
À Milan, nous récupérons rapidement nos voitures chez Mister Parking. Service impeccable. Plutôt que de déjeuner sur l'autoroute, nous faisons un crochet par Corgeno, village bordant un petit lac proche du lac majeur. Bonnes pâtes au ´Lago dei seignî´ Retour à la maison via le tunnel de Frejus.
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