vendredi 30 juillet 2021

Tahiti et ses iles. Journal de bord Kava II. SAMEDI 24 juillet lundi 26 juillet

Moteur tribord 3779 h 
Moteur bâbord 3844 h 
Pleins faits hier à Rotoava
18559 cfp dont 30 litres d’essence pour l’annexe. Ca va me permettre de retrouver combien de litres de gasoil; j’ai oublié de noter. Il vaut mieux calculer la consommation, les jauges n’étant pas très fiables. 

Baignade autour de notre balise babord de la passe avant de partir. Les fonds sont magnifiques. 
Deux corps morts de bateaux de plongée paraissent tout à fait utilisables pour un mouillage d’une nuit par temps calme. Ça évite de jeter l’ancre dans le corail.  
Coordonnées : 16°04.884’S, 145°41.662’W

Quelques autres coordonnées intéressantes 
Notre mouillage de Maruku, sur la face Est de Fakarava , entre passe nord et passe sud. Un bon spot de kite. Et une étendue de sable où jeter l’ancre juste à la sortie d’un hoa. 
16°19.552 S ; 145°29.821 W
La bouée de l’Aquatiki à l’extérieur de la passe de Kauehi : 15°57.263’ S, 145°10.689 N. Utilisable pour attendre une renverse du courant de marée ou baignade dérivante dans la passe. Doit être libérée si l’Aquatiki arrive. 

Appareillage vers 9 h. Marée descendante, courant sortant. Quinze milles au 310 pour la passe Otugi au sud Est de Toau. Passe réputée dangereuse. Huit noeuds de vent d’Est permettenr à Kava de se déhaler lentement sous grand voile et génois.  Trois bateaux nous suivent. Rencontrés à Hirifa, retrouvés à Rotoava. Des tahitiens qui sont en simple vacances scolaires, n’ont pas un temps de croisière illimité devant rux. Ouf ! Les enfants kiteurs, surfeurs. L’un a fini l’école de la marine. L’autre est en plein dedans. Pas compliqué de les trouver sympas. 
La régate tourne court faute de vent. Heureusement, notre brave Kava n’est pas une bête de course. 
Dangereuse passe d’Otugi négociée sans un frisson grâce à ce grand calme, en pleine marée montante. Ce n’est pas recommandé . Propulsés quand même à 10 noeuds sur le fond dès qu’on monte sur le tapis volant. Ca laisse moins de temps pour réagir en cas de problème. Mais là, franchement tout est clair. 
Le mouillage classique est au Nord de la passe Fakatahuna. Très; trop protégé. Nous jetons l’ancre entre les deux passes. Plus exposé mais plus proche des passes pour les plongées dérivantes, la pêche, le surf. Et pas de cocotiers pour arr-eter le vent. Si le vent voulait bien revenir, idéal pour une session de kite. Il est un peu tôt pour se plaindre de ce grand calme après s’être plaint du Pacifique démonté. Mais quand même, cela fait maintenant cinq jours sans pouvoir kiter. 
Ancre posée avec le système des bouées. 





A noter un tres bon corps mort, sans doute encore de l’Aquatiki : 15°54654 S ; 145°53.794W
Après midi libre. Baignade dérivante dans la passe, paddle, surf. Un requin un peu zinzin essaye à deux reprises de bouffer ma pagaie dans la passe fakatahuna. Il me ferait presque tomber du paddle le bougre. 
Les chasseurs ont interdiction de chasser. Situation paradoxale, trop de nourriture à bord ! Donc ce soir saucisses et côtes d’agneau au barbecue. Hector devient un grand maître du feu et améliore chaque fois sa technique. Avec du bois ramassé sur Le motu avec Maureen et Léo, il démarre un feu de forge en quelques minutes. C’est bien bon les animaux terriens, on avait oublié. 
Je viis d’un bon oeil ce vidage progressif du congélateur. Quand le petit frigo suffit pour garder le frais, la production du panneau solaire arrive à étaler la consommation. Les batteries n’ont pas besoin du moteur pour rester chargées. 
Tout le monde au lit à 9 h. C’est la moyenne sur ce bateau

Coline et Doumé ont perdu la vaisselle au jeu des cochons. 

Dimanche 25 juillet
Tout le monde debout à 6 h30


Lever de soleil entre les deux passes de Toau


C’est agréable de se réveiller à 6 heures, avec le lever du soleil. Pas besoin de réveil. Pas fatigués. 
Avant 9 heures les chasseurs ont ramené le repas. 



Il nous faudra beaucoup plus de temps pour retirer les arrêtes, la peau, lever les filets. C’est un vrai métier. Les requins tournent à l’arrière du bateau, excités comme des poux alors que nous prenons bien garde à ne rien jeter à l’eau. 




Appareillage à 12h30 pour l’anse Amyot au Nord de l’ile. Deux heures après la marée basse, le courant rentrant est déjà costaud. Les deux moteurs à 2000 tours, la vitesse tombe à 2,5 noeuds. Une fois sortis, dégustation de la salade tahitienne. 
L’anse Amyot est une passe borgne. Elle ne débouche pas dans le lagon, le récif à fleur d’eau bloque le passage. Excellent abri parait-il, anti cyclonique. Gaston et Valentine connus comme le requin blanc y tiennent une petite pension. Nous espérons bien les voir et leur présenter notre Gaston. Ils ne doivents pas en croiser souvent.  
Vent d’Est 10 noeuds puis 6 noeuds. Allure de grand largue. Cap au 310. Le vent qui faiblit laisse battre la baume dans la longue houle du Sud. Voile puis moteur. 


Quelques dauphins égayent la navigation 

Coucher de soleil derrière un énorme grain

Deux autres bateaux dans l’anse Amyot. En train d’appareiller pour Raiatea. Juste le temps d’une brève conversation sympathique avec une petite famille Italienne sur un catamaran. 
Première annonce de Leur fiston qui n’a pas sa langue dans sa poche : Gaston et Valentine ne sont pas là, ils sont à un mariage. Deuxième annonce, Gaston est mort puis ressuscité. Ca demande quelques éclaircissements. Il a été éjecté de son embarcation  en allant secourir un bateau en panne. A nagé six heures pour gagner Niau à la nage, poussé par les courants. Puis marché trois heures pour rejoindre le village. 
Etonnant. Trois fois qu’on me sert cette histoire de naufragé. La première fois à Fakarava yacht service, le lendemain de notre arrivée aux tuam; peu de détails, ça venait d’arriver. Ensuite An Isa à Hirifa nous raconte la même avec son beau frère, alors qu’elle partait le lendemain marier son fils. Et maintenant ce serait Gaston. Qui est parti à un mariage. C’est finalement simple. Gaston  est le beau frère de An Isa   Logique qu’il soit au mariage de son neveu. C’est lui qui a été appelé lorsque le bateau qui amenait les habitants de Niau aux jeux inter iles est tombé en panne. Les Tuamotus sont un petit monde. 

Concentration pour une Grosse partie de petit Bac

Lundi 26 juillet

Nuit super calme seuls à l’anse Amyot

Bricolage du matin. Changement du boitier de latte. Notre couture de la voile a tenu mais pas le boitier. 
Et pour cause, la latte est en fait trop grosse pour le boitier. Le système à glissière ne peut pas glisser et verrouiller la latte. 
Réduction du diamètre de la latte. Pas trop d’outils adaptés donc au couteau de cuisine. Résultat bien satisfaisant au remontage. 


Doumé s’essaye au foil derrière l’annexe. Marius lui dit qu’il y est presque. Je lui dis qu’il n’y arrivera pas. Hi hi. 
Belle tête de vainqueur grâce à mon casque vintage. 

On quitte Toau à 11 h. Vent Nord Est 15 noeuds. Belle navigation au bon plein sous gv haute et genois. 


La passe Pakaka à 16 heures. Juste derrière Joy, un catamaran de 77 pieds sud africain. 
Passe longue étroite magnifique par faible courant entrant. 






Une construction étonnante à la sortie de la passe. Chantier interrompu.  Daterait de l’âge d’or des perles. Depuis les années 2000, le cours de la perle a été divisé par 10. 
La plupart de fermes perlières ont disparu. A Apataki, le nombre est passé de 200 à 5. Du coup les deux autres sources de revenu, tourisme et coprah ont repris de l’importance. 


On mouillerait bien devant le village mais très exposé et pas de prévisions météo depuis 3 jours. J’arrive à joindre Bertrand de TYC par téléphone qui me conseille d’aller me mettre à l’abri à l’Est   Soyons raisonnables. Une traversée de dix milles dans le lagon. 


Fin d’après midi en nav, préparation du diner. 

Mouillage au crépuscule devant Apataki carenage. Patates invisibles. Des qu’on distingue une zone sablonneuse , ancre au fond. Pas le moment de faire les difficiles. Excellente nuit au calme. Le vent aux abonnés absents. 

Time’s up

















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