Pendant ce temps, petit tour à curieuse pour Jacques et moi sur tapas. On a repéré un couloir de vent et une plage bien exposée. Macache. Le vent ne dépasse pas 14 nœuds et cette fois nous ne gonflerons même pas les ailes afin d'éviter une nouvelle galère.
Dernière visite à notre ami qui tient le magasin de pêche. Hector hésite à s'installer définitivement à Anse Volbert.
Hector assistant vendeur |
Nos plongeurs rentrent bredouilles de requin baleine et nous appareillons a 14 h pour Mahe. Adieu Praslin , île enchanteresse sauf pour le kite.
Un nouveau type de leurre |
Mardi 14 juillet
De retour entre les îles ronde, moyenne et longue. Voiles gonflées sur la langue de sable. Échec total, vent rafaleux à l'extrême. Nous déménageons au sud de l'ile longue, sur un banc de sable découvert par la marée basse. Et là, à moins de cent mètres, nous découvrons le spot ideal. 50 cm d'eau, vent établi et peu perturbé par les îles adjacentes. Toute l'equipe des kiteurs passe une journée mémorable.
Felix et Gaston |
Le soleil passe déjà derrière Mahé lorsque nous décampons pour faire le tour de l'ile par le nord. Navigation tranquille au portant, moteur et génois, puis à l'abri de l'ile. Mouillage dans la baie de Beauvallon. Plage magnifique. Débarquement en annexe sportif. A huit sur notre petit dinghy, départ au surf, l'avant enfourne, limite du chavirage, mais tout le monde finit sur la plage plus ou moins mouillé. En caleçon, mes habits dans un sac étanche, je m'en tire assez bien. Repas au restaurant. Moyen.
Pêcheurs devant Beauvallon |
Mercredi 15 juillet
Approvisionnement a Beauvallon. Le "centre balnéaire et touristique" de Mahé ne correspond pas vraiment à nos standards. Une rue, un ou deux hôtels en bord de mer puis la rue s'eloigne du rivage et sont disséminés loueurs de voiture, take away, divers magasins. Un supermarché bien achalandé a un km en montant la côte au sud.
Mouillage a baie Ternay. Plus exactement anse au riz, petit renfoncement au Nord. Réputée pour la plongée sous marine avec ses eaux claires toute l'année. En effet assez clair pour les Seychelles. Une rivière et un mini lac au sud est de la plage. Quel bonheur de se baigner dans l'eau douce. Jeux dans la rivière avec le skimboard.
Cap au sud, au delà du cap Matoopa, Tapas se reprend la mer et le vent quasiment de face. Port Launay est un abri sûr et joli, inclut dans le parc national de la baie Ternay mais nous comptons faire escale à Anse à la mouche afin de boucler le lendemain le tour de l'ile par le Sud. Nous ferons finalement demi tour devant l'ile Thérèse, qui pourrait offrir elle aussi un abri correct pour la nuit. Nous renonçons à aller chercher la pointe Sud de l'île. Il faudrait encore naviguer contre le vent demain dans cette mer désagréable et sans intérêt. Contournement de l'ile en sens inverse par le Nord. Sous la protection de l'ile Sainte Anne, la remontée contre le vent est facile. Nuit à la base DYC d'Eden Island.
Les jours sont maintenant comptés. Le plan est de kiter le lendemain à Anse aux pins. Que nous nommerons désormais Anse à Jacques car cela fait plusieurs jours qu'il a repéré une planche à voile sur une carte touristique et qu'il l'imagine comme la Mecque du Kitesurf. Plage exposée plein sud Est, aucun abri pour le bateau. Raison de notre retour à la marina, d'où nous irons en voiture.
Jeudi 16 juillet
Départ aux aurores dans notre voiture de location ( Patrick, tel 2515430,) les planches ficelées directement sur le toit. Un premier voyage avec le matos et les hard kiteurs. Exploration d'anse aux pins puis anse royale. Ce sera finalement Anse aux pins, environ un km au Sud du grand college bien repérable. Je repars chercher le reste de la troupe. Patricia garde la voiture pour une exploration terrestre de Mahé avec son Totor.
Plan d'eau conforme à nos espérances. Grand lagon de faible profondeur. Fonds de sable sur les deux cents mètres proches de la plage puis corail. À marée basse, bancs de sable émergeants ça et là. Vent side on, ce qui signifie venant de côté mais rabattant un peu vers la plage donc idéal. Un kiteur nous rejoint, un Philippe de La Réunion. Gaston, Felix et Marius s'en donnent à cœur joie. Je galère fortement à cause d'algues prises dans mes lignes. Ces algues nous auront souvent posé des problèmes, pour rester poli, lors de nos navigations. Elles sont petites mais d'une résistance incroyable. Si par malheur elles viennent se prendre dans les lignes lors d'une chute de la voile elles empêchent tout redécollage ou tout pilotage normal.
La marée montante va agrandir le plan d'eau, faire disparaître les algues et la deuxième session sera encore meilleure. Le vent est encore inférieur aux prévisions de windguru mais tout à fait correct. Comme d'habitude, il devient plus rafaleux dans l'après midi. Jacques n'est pas surtoilé en treize mètres. À marée haute, la plage a complètement disparu et l'atterrissage au ras de la route est sportif.
Retour à la Marina et appareillage immédiat. Plein de gasoil a deux milles au Sud dans un chantier naval. Nous ne tenons pas à retourner au port de Victoria vu l'accueil. Et étonnamment, il n'y a pas de pompe a Éden Island. Ce serait pourtant pratique.
Jeux avec la drisse au coucher du soleil |
Mouillage au Sud Est de Sainte Anne sur une des trois bouées du Parc. Dernier barbecue. Nuit horrible, ressac violent. Il vaut bien mieux mouiller sur le petit plateau deux cent mètres plus au Sud et sur ancre.
Vendredi 17 juillet
Marius s'est levé tôt pour le dernier jour et part surfer. Il nous appellera à la rescousse une heure plus tard. Un aileron de bonne dimension est venu tourner autour de lui, il chocotte ferme, récupération en annexe à la volée.
Appareillage pour...notre mouillage de Long Island qui reste le meilleur site de kite. Oui je sais, ça tourne un peu à l'obsession, seuls les kiteurs peuvent comprendre et ceux qui ne pratiquent pas, sur le bateau, ont bien du mérite. On commence donc par une jolie plongée avec masque et tuba autour de l'ile moyenne pendant que Felix et Marius surfent et paddlent près de l'ile ronde.
Terrain de jeu |
Vent un peu faible. On emmène quand même les voiles, au moins pour les plier sur la plage de l'ile longue, découvrant loin à marée basse.
Gaston s'envole |
Les djeunes avec leur petit poids naviguent en utilisant les ailes des grands. Je sauve la session grâce à l'aile flysurfer et au foil.
En foil, gare aux patates ! |
Courte dernière navigation jusqu'à notre base de départ. Empaquetage de notre maison flottante. Mais finalement assez rapide. Repas de fin de vacances au restaurant indien The Maradjah. Excellent, même si nos lèvres gercées par le sel et le soleil s'en souviendront longtemps.
Bilan à 17 h. Arrêt moteurs. Moteur bâbord : 3983,5 . Moteur tribord : 4322,7 h
Au départ : moteur bâbord : 3918,3 h. Moteur tribord 4218,8 h.
65 heure de navigation au moteur en un mois. 39 heures de moteur pour recharger les batteries. 230 litres de gasoil. Un regret, les panneaux solaires. Sinon, services de DYC très satisfaisants. Sérieux et décontractés.
Pour la navigation à la voile, terrain de jeu idéal. Pour la pêche aussi, évidemment.
Pour la plongée, beaucoup, beaucoup de poissons, et des gros. Mais visibilité bien limitée à cette époque de l'année.
Pour le kite , Mahé a plus de sites que Praslin et les îles proches. Aucun site correct a Praslin mais nous n'avons pas essayé Grand Anse. Sans doute pas mal au Nord, vers l'aéroport. Peut être le hasard mais nous avons eu plus de vent sur Mahé que sur Praslin.
Excellent évidemment a Bird mais il faut compter sur un mouillage peu confortable. Même pas imaginable en monocoque. Et sur le retour contre le vent. Ceci dit, il semblerait que nous ayions choisit les pires journées pour revenir. Difficile à prévoir car ce sont surtout les grains de longue durée qui nous ont secoués.
Sans doute excellent également à Denis Island. Nous aurions dû insister, personne ne peut vous empêcher de faire décoller une aile depuis une plage même sur une île privée. Mais les pannes d'eau douce, de gaz, l'absence de données météo, l'accueil raffraichissant nous ont poussés à renoncer.
La mousson du Sud Est est un bon vent pour naviguer en bateau. En kite, où la constance du vent rend les choses plus facile, on aurait l'impression que c'est un vent plus rafaleux que les alizés aux Antilles par exemple. A confirmer.
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