Alors pourquoi quitter ce paradis ? Tous les paradis ont une fin. Et puis les BJ, en trois semaines sur le bateau, sont bien partis pour ne connaitre qu’une ile des Tuamotu. Ils repartent vendredi de Fkarava nord, Rotoava. Atteindre une autre île, c’est douze heures de navigation. Kauhehi est la plus proche avec bon mouillage et même une superette ! Pour en profiter un minimum il faudrait naviguer mardi Alors que , évidemment, le coup de vent d’est que nous subissons depuis quatre jours ne se calme que mercredi. Une contrainte de navigation stupide qui ne touche pas les bateaux que nous rencontrons qui passent en général deux ou trois ans dans ces iles. Ceci dit, eux aussi se retrouvent à affronter des mers démontées pour récupérer famille ou amis sur un aéroport.
Dans la douceur du mouillage, les marins sont presque enthousiastes à l’idée de reprendre la mer. Dehors, c’est la baston.
Bateau rangé , annexe montée, ancre secondaire relevée dès le lundi soir On a même pu recoudre la grand voile dans l’après midi avec isa et marco.
Appareillage à 6h30. Soleil dans le dos, suffisament haut pour repérer les patates. Environ quatre bateaux coulent chaque année dans le lagon. Restons vigilants.
Dans le lagon au portant, sans voile ni moteur , ça file à 5 noeuds !
Dans le lagon, sous les grains, tout va encore bien.
Grand voile à deux ris juste avant la passe. Elle pourra peut être nous aider si le moteur tribord cale.
Une heure après la basse mer, le courant entrant est déjà bien établi. Deux moteurs à deux mille tours, nous n’avançons qu’à 3 noeuds. Nous avons le temps de profiter du beau paysage. Les déferlantes sur le récif. Vent d’Est établi à 25 noeuds, rafales à 33 noeuds. Quinze degrés à babord de l’axe du bateau, les voiles ne peuvent pas nous aider. En longeant le bord de la passe , le courant est moins fort, on finit par s’extraire sans problème. Dès qu’on peut abattre, les voiles portent , on sort le foc à 2 ris. On s’éloigne progressivement du récif, babord amures. Les creux de trois mètres sont bien là. La moitié de l’équipage est hors service en quelques minutes.
Long bord de près bâbord puis tribord amures pour se dégager de Fakarava contre le vent d’Est avant de pouvoir abattre un peu vers Kauhehi. Moteur bâbord gardé en appui.
Passé la pointe Est de Fakarava, on devrait pouvoir abattre pour être beaucoup plus confortables, au portant.
Par vent d’Est , on aurait du être bien. Le vent passe Nord Est. On ne pourra jamais abattre plus que 50 degrés du vent. Quasi au près pour un catamaran caravane. On arrive quand même à se passer de l’appui moteur.
Rafales à 36 noeuds.
La passe de Kauhehi. 16 heures, courant sortant qui lève un mascaret bien visible. A 6 noeuds sous voile au bon plein on tente de forcer le passage. L’autre solution serait d’attendre quelques heures à l’extréieur que le courant diminue ou s’inverse. Mais vu l’heure, encore 10 milles jusqu’au village dans le lagon, un énorme grain qui s’annonce…
Appuyé par les deux moteurs qui ont la bonne idée de ne pas caler. Des l’entrée dans le flux, le bateau s’arrête. A un noeud sur le fond, on gagne le contre courant babord de la passe et on se glisse dans le lagon juste quand le grain s’abat. Un peu chaud quand même. ça rappelle les remontées de rivière en Guyane avec les petites coques alu. Sauf que là l’embarcation pèse quelques tonnes
Le chenal de Kauhehi est fort heureusement très sain. La visibilité est nulle. Mais se dégage juste à temps pour jeter l’ancre au crépuscule devant un joli petit village. .
Mercredi 21 juillet
Comme prévu, le vent s’est calmé au matin. Lever de soleil au calme. Un seul autre bateau au mouillage.
Cinq corps mort sûrs sont à disposition derrière le récif.
La chance nous sourit. Le magasin de l’île est ouvert deux fois par semaine et c’est aujourd’hui. Jour d’arrivée de l’avion. Il ferme à 9h30. C’est l’extase, qui devant des pommes de terre, des oeufs, qui devant du rhum ou du riz.
C’est bôôôô
On ne regrette pas cette navigation pourrie.
J’attends toujours la longue houle du Pacifique.
Un dessin de notre périple sur la plage.
La mairie. Taxe de 120 cfp par personne , pour deux jours.
Le vent est complètement tombé. Nous n’avons pas connu un tel calme depuis Bora Bora , un mois auparavant. Pas moyen de kiter.
Le vent est complètement tombé. Nous n’avons pas connu un tel calme depuis Bora Bora , un mois auparavant. Pas moyen de kiter.
Par contre nous mettons en pratique les leçons d’Aline avec succès. Enfin, surtout les trois garçons.
Jeudi 22 juillet
Un autel en plein air.
La pointe qui sépare les deux baies devant le village de Kauhehi
Projet de Marina dans la baie de gauche, au Nord Est. Je veux bien prendre des parts.
Isa conduit fièrement l’annexe
Pump foil a Kauhehi
Appareillage à 14 h 30
On espère revenir un jour.
Sous grand voile haute et genois, enfin une belle navigation sous voile dans le lagon. Au près. Le vent est sud Est. Sur mer plate et vent faible, que du bonheur. Gaston envoie son drone et s’entraine à aterrir dans le trampoline, sous voiles. Quelques émotions quand même.
Pause sur la bouée de l’Aquatiki juste à l’extérieur de la passe. C’est un gros catamaran qui propose des croisières plongées.
baignade dérivante depuis l’annexe. Ca file en courant sortant. Quelques requins gris.
Bouée larguée après le repas. Pleine lune , mer calme, navigation paisible par 8 noeuds de vent. A une vitesse de plus de 5 noeuds. Un bon courant nous aide. Chacun est heureux de prendre son quart. Aterrissage plus tot que prévu à la passe Garuae, la passe Nord à 3 heurs. D’après mon guide, mouillage possible à l’extérieur devant le motu Ohutu. De nuit, un peu trop chaud de jeter l’ancre sur Le récif à 50 cm ou le tombant de 100 m. La Passe sous voile. A l’intérieur du lagon, trop clapoteux. On gagne directement le mouillage de Rotoava qu’on connait.
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