La traversée retour ne ressemblera pas à celle de l’aller.
Vents de 6 noeuds , mer calme. Longue houle d’un metre cinquante d’amplitude qui ne secoue pas du tout le bateau.
Bon, on aurait préféré un peu plus de ce bon vent d’Est et hisser les voiles pour la traversée. Mais à tout prendre, on préfère le bruit du moteur au craquements du gréement dans les grains.
La vie s’organise à bord pour deux nuits et un jour. tournois de belote, séances de gymnastique, et bien sûr, beaucoup d’attention portée à la préparation des repas.
Tournoi de belote
Séance de gymnastique
Vendredi matin , Huahine par le travers bâbord. Pas d’escale, pour quelques heures , ca ne vaut pas le coup.
Huahine mérite plusieurs jours.
Nuit sur le trampoline pour Gaston. Pour ne pas rater le dernier lever de soleil depiis Kava. Le piètre photographe lui a coupé la tête.
Une bonite attrapée à quelques milles de l’arrivée en longeant un DCP (dispositif de concentration du poisson) C’est un système fixé au fond de l’océan, repérable par un flotteur à la surface autour duquel s’organise une vis sous marine.
Entrée dans le lagon commun de Raiatea et tahaa par la passe Tehaotu. Nous croisons à cet instant notre sillage du 21 juin.
Marius est le seul à ne pas connaitre les îles sous le vent. Heureusement surpris par leur beauté. La masse verte, le lagon, la barrière de corail.
Retour à la base : marina Apoiti
Une dernière photo de notre monture qui nous a posé quelques problèmes au début mais était parfaite ensuite en conditions plus clémentes.
Le bar de l’aéroport de Raiatea. A noter qu’on peut venir à l’aéroport en annexe, c’est bon à savoir
Vol inter ile
Survol de notre mouillage de. La veille face à Uturoa, la ville principale de Raiatea.
Vue de Huahine depuis l’avion
Vol inter ile
Survol de notre mouillage de. La veille face à Uturoa, la ville principale de Raiatea.
Vue de Huahine depuis l’avion
Équipe shell
Petite coco du jardin des Bezeaud
ReMise en service de la pirogue de taoté
Dernier repas tous ensemble avant de prendre l’avion.
En plus de l’équipage du bateau, Mathilde et Jérémie de la team EPFL qui va grossir ces prochains jours.
Les Bezauds supportent stoïquement cette invasion. La maison du bonheur.
Cette fois, c’est bien fini. On fait des plans pour revenir vite en polynésie. Qu’en restera-t-il après le voyage de 24 h en boite à Sardine qui nous attend.
On repart avec des cartes postales grand format plein les yeux et pour un bon moment.
La météo. Le début a été compliqué avec une météo systématiquement inverse à ce que j’aurais souhaité. Le calme des premiers jours ou des derniers jours nous aurait été bien confortable pour remonter depuis les iles sous le vent vers Tahiti ou les tuamotus. Alors que nous aurions préféré avoir plus de vent au début pour naviguer sous voiles avec Pierre Marc et à la fin, au portant, pour revenir des Tuam. La météo, ca ne se commande pas. Dans le dernier cas, nous sommes repartis de Tikehau le mercredi soir. D’après les prévisions, il aurait fallu attendre le dimanche soir pour profiter du retour des alizés.
J’avais sous évalué la remontée au près nécessaire pour atteindre les Tuamotus. cette saison est la meilleure saison pour la voile puisque ventée et sèche. C’est l’hiver austral. Les alizés d’Est sont en principe bien établis et varient nord est ou sud est. Pour faire de l’Est, il vaut donc mieux attendre qu’ils se calment ou qu’ils basculent franchement sud est. Facile quand on a plusieurs mois devant soi... et pas des équipages à récupérer comme un omnibus. Deuxième erreur. La récupération de Coline et Marius à Faka nous empêchait de prendre un cap plus confortable vers Rangi ou Tikehau depuis Tahiti.
Cependant l’atterrissage dans ces îles à l’Ouest implique de continuer à faire du près pour remonter sur les autres iles.
Rangiroa- Tikehau, c’était une navigation de nuit bien confortable au portant avec un petit bout de génois par 18 noeuds de vent, mer formée. Dans l’autre sens une bonne bavante.
Là aussi , si on peut faire route sur Rangi puis attendre un calme pour remonter jusqu’à Faka ou Makemo ou Ahe c’est parfait. Mais le calme en question peut nécessiter de la patience.
J’avais également sous estimé les grains. Les prévisions windguru ou windy donnent la force du vent hors-grains, me semble t’il. Le deuxième jour de notre traversée aller, les prévisions donnaient moins de 20 noeuds. Mais nous avons été souvent au dessus de 30 dans les grains qui se succédaient à cadence soutenue. sous lesquels la mer devient chaotique. Ils sont difficiles à prévoir à l’avance.
Pour ça la période Bezeaud a été beaucoup plus calme que la période BJ. Nous avions des grains plusieurs fois par nuit au début. Obligeant à jongler avec l’ouverture des hublots. quasiment plus rien à partir du 23 juillet. Je ne sais pas si cela va de pair avec le vent plus faible ou avec l’avancée dans la saison
Globalement, les alizés ont été soit présents et très forts, soit absents. C’est un peu comme en Méditerranée finalement alors que nous étions venus chercher des vents constants et réguliers.
Deux navigations inter-iles seulement complètement à la voile. Entre Kauhehi et Faka et entre Rangi et Tikehau. C’est peu.
La navigation dans les tuamotus
C’est la bonne surprise. Je dois avouer que cela m’a tenu éveillé quelques nuits en y pensant, avant d’y être confronté. Je ne ferai surtout pas le malin car nous avons eu la chance de passer les passes difficiles par temps calme, et les passes faciles par gros temps. Mais donc globalement plus facile que je croyais. Avec deux moteurs qui fonctionnent, on peut se permettre de be pas tere trop précis quant à l’étale de pleine ou basse mer. La prévision des courants de passe me préoccupait aussi. Le guestimator reste pour moi un mystere; il ne fonctionne pas sur imad ou alors je n’ai pas su faire.
On peut s’en sortir avec les éphémérides de lune. La marée est haute au lever et coucher de lune. Quand la marée descend, le lagon se vide, courant sortant quand elle monte, le lagon se remplit, courant entrant. Si on a pas d’éphémérides, on regarde à quelle heure elle se lève ou couche et on adapte. Ou on demande aux locaux. Sur kava , nous avions même les éphémérides données par l’électronique de bord.
La navigation dans les lagons est également facile, à condition de respecter le soleil haut, dans le dos et la veille. Certaines iles ont des chenaux , avec parfois des patates dans le chenal. Beaucoup de patets sont marquées sur la cartographie gps mais pas toutes. Bref je peux faire le malin maintenant que ça s’est bien passé mais il faut faire très attention. Nous avons eu pas mal de chance. Car naviguer soleil haut et dans le dos c’est bien joli mais pas toujours possible. Soit parce qu’il y a des nuages, un grain, on est en retard à la passe pour entrer. Il faudrait s’arrêter là, jeter l’ancre au milieu du lagon sans protection ? On a plutôt envie d’aller se mettre à l’abri devant le village, dans un bon mouillage en général.
A Kauehi, nous avons suivi le chenal sous un grain gris-noir, jeté l’ancre à la nuit devant Tearavero à la droite du seul voilier. Le lendemain nous nous sommes réveillés au milieu d’un champ de patates. Si nous avions mouillé à gauche du voilier on montait sur le récif. Sans doute évitable en relisant bien toutes les instructions , mais après douze heures de nav infernale... parfois, la bonne étoile.
Le kite. Sessions extraordinaires il faut l’avouer, quand le vent était là. Ou en foil par moins de 10 noeuds. Peu de plages pour lever la voile finalement. Les plages de carte postale sont coraliennes donc abiment beaucoup le matériel. Et la plupart du temps situées à l’abri d’un mur « anti-vent » de cocotiers. Préférable de maitriser les départs du bateau. Une exception : Hirifa Et sans doute le sud de Toau que nous n’avons pas exploré. Le départ de la « plage » aurait été possible depuis notre mouillage entre les deux passes mais avec des chaussons.
Pas ce problème avec la wing qui est bien adaptée. Nous avions deux ailes de 3,5 et 6 m2 , plus la 4,5 de Marc. Bon choix.
Nous avions emmené 3 ailes de kite de 7, 8 et 10 m2. Le foil nous a sauvé bon nombre de sessions tant le vent était faible quand il n’était pas baston. Il nous manquait une aile de 12 ou 13 m2 pour les débutants en twin tip. Les leçons ont été difficiles par manque de vent.
Le vent était soit au delà de 25 noeuds et le bateau était alors protégé par un motu et ses cocotiers. Nous pouvions naviguer depuis le bateau, et plus loin c’était , plus le vent était régulier, moins perturbé par le motu. Ou dans les dix à douze noeuds donc idéal en foil mais pas pour le reste. Il est resté peu de fois bien établi à 15 noeuds, sur la côte Est de Fakarava , vers le motu Maruku, et les premiers jours à Hirifa. La météo était peut être particulière, il faudrait comparer avec l’expérience d’autres kiteurs.
A noter que le vent semble mollir l’après midi. En cas de vent faible, il vaut mieux en profiter le matin.
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