Dimanche 27. 156 litres.
Moteur tribord 3682 heures
Moteur bâbord 3730 heures
Nous sommes réveillés ce matin par l’alarme de batteries basses. On a pourtant l’impression de faire tourner moteur et générateur très souvent. C’est assez agaçant. Phénomène récurrent sur les bateaux de loc. Il suffit qu’un skipper n’ait pas pris soin des batteries, en les laissant tomber trop bas en voltage, et on se retrouve à polluer un mouillage paradisiaque pendant des heures. Kava est pourtant équipé d’un panneau solaire.
Pat et pm partent au ravitaillement au village en face au petit matin. Nous manquons surtout d’essence pour l’annexe.
Nouvelle expé aux raies Manta. Des canadiens voisins de mouillage qui vivent sur leur bateau depuis 2012 et sont depuis 5 ans en polynésie ne les ont pas vues. On décide donc de pousser notre chance. Pendant ce temps, Pierre Marc ira explorer le motu en paddle.
Un motu c’est une île de sable sur la barrière de corail. De quelques mètres carrés à plusieurs km. Des cocotiers sur une étendue de sable qui dépasse rarement 2 m d’altitude.
A bora, la plupart des hotels de luxe sont implantés sur les motus. Beaucoup sont privés.
Les raies sont présentes et encore plus nombreuses qu’hier. Elles volent en formation, pirouettent, dansent.
L’après midi , plongée sous-marine pour le reste de l’équipe. Je reste au bateau pour régler quelques problèmes et envoyer des emails.
Bertrand de Tahiti yacht charter me répond rapidement. Il me propose de repasser à la base le lendemain. Vendredi, veille de week end, il faudra arriver assez tôt pour que les techniciens soient encore là, ils finissent à 15 h.
Petite discussion sur le bateau des canadiens. Essentiellement à propos des tuamotus. Ils m’assurent que les passes des atolls ne sont pas si dangereuses en étant prudent et avec un bateau en bon état. Je ne sais pas si nous réussirons à y aller mais je suis un peu rasséréné. Je finissais par mal dormir la nuit en me demandant si j’avais vraiment le niveau marin pour emmener tous ces équipages dans ces iles du bout du monde. .
J’attends les plongeurs avec l’espoir de partir rapidement et aller prendre un corps mort à Vaitape, capitale de l’île, non pour la visite touristique, peu en disent du bien, mais pour être positionnés en face de la passe de sortie et gagner ainsi deux heures demain matin. Ils rentrent alors que le soleil est déjà bien bas, trop dangereux de naviguer sans voir hauts fonds et patates de corail. Même si le lagon est balisé.
On partira très tôt demain matin.
Ce soir, premier resto du séjour avec son happy hour , les poissons délicieux, les tahitiens adorables.
Le vent de nord est s’est bien levé pendant nos agapes. Navigation contre vent et vagues pendant plus d’une demi heure sur notre youyou. Nous sommes trempés au bout de 5 minutes. Heureusement, l’eau est chaude et la lune éclaire comme en plein jour. Un vrai « romantic tour » pour Pat
Vendredi 25 juin
Départ aux aurores donc. Non sans regret nous quittons Bora Bora.
Niveaux moteurs vérifiés
Lorsque nous nous dégageons de la ponte sud ouest, nous pouvons établir grand voile haute et tout le génois.
Enfin une belle navigation au près, sur mer belle, nous avançons à 7 noeuds cap au 105
Arrivée à 13 h à la marina Apooiti. L’équipe de TYC monte à bord. Ma petite liste est prête. Sa longueur les surprend un peu. Ils vont être très efficaces.
Le disjoncteur du panneau solaire, complètement rouillé est remplacé. Dans le doute, les batteries également. L’écran du gestionnaire d’énergie restera muet. Il n’était pas connecté et il manque une pièce pour le connecter.
La têtière de le grand voile est modifiée. La Gv ne pouvait pas être hissée complètement.
La VHF reçoit la position GPS. c’est un petit détail qui a son importance. Il s’agit d’une VHF ASN, ce qui veut dire qu’elle est capable d’envoyer automatiquement notre position en cas d’appel de détresse. Si elle connait la position.
La poulie de davier , cassée, est changée. Le davier, c’est une pièce en métal assez costaud qui supporte l’ancre quand elle est à poste. Et qui supporte le frottement de la chaine quand on remonte l’ancre à l’aide du guindeau. Le guindeau c’est le puissant moteur électrique qui permet de remonter l’ancre.
Hector récupère un moulinet qui mouline. C’est sûrement la cause de notre pêche misérable
Nous quittons la marina vers 16 heures avec un bateau en meilleure forme.
Mouillage dans la baie Faaroa
Le planning de navigation prévisionnel que j’avais envoyé à l’équipage en janvier. Nous allons devoir modifier nos plans.
Un coup de vent d’est est annoncé à partir du dimanche 27 au soir. Si nous ne voulons pas rester bloqués dans les iles sous le vent, déposer Pmm à Papeete et récupérer l’équipage suivant, il faut sacrifier Huahine et faire route rapidement sur Moorea.
Samedi 26 juin
Exploration en annexe de la rivière au fond de la baie Faaroa. Végétation prolifique. Parfum de Guyane. Au fond, un quai et un grand jardin botanique. Superbes fleurs exotiques dont j’oublierai le nom. Nous remontons dans l’annexe. Un sympathique tahitien nous propose de venir visiter son jardin. Il récolte pour nous papayes, tarot, patates douces, gingembre.
Tatouages tahitiens
Leçon de tarot
Recolte des patates douces
André était déjà une star locale mais en plus l’équipe de Koh Lanta a tourné des scènes sur son terrain. Les stars pouvaient manger ce qu’elles voulaient mais lui n’avait pas le droit de les aider. Les bananes sont délicieuses. Il a été payé cent euros pour pour s’assurer, pendant 24 heures, qu’aucun curieux n’approchait. Un peu chiche le Denis Brognard.
Quand la maman de Pat va apprendre ça ! Et que les acteurs ont des doublures tellement ils ne savent pas ramer ! ça , ça vient du chauffeur de taxi.
C’est lourd un régime
Pour finir décrochage de cocos pour se réhydrater.
Pour finir décrochage de cocos pour se réhydrater.
Appareillage à 11 heures après avoir sécurisé l’annexe, nouspartons pour Moorea, une centaine de milles au sud est.
Cap au 110 ; vent de face 10 puis 15 puis 10 noeuds . Les deux moteurs à 2000 tours puis 1800 tours. Ça secoue bien. Désagréable. ça forcit évidemment au début de la nuit. Qui dure de 18 h à 6 h. ça fait long. Heureusement la lune , presque pleine , ne tarde pas à se lever.
Cela semble difficile de remonter le vent avec ce bateau par plus de 15 noeuds. Il faudra trouver une fenêtre météo ou rester dans les îles de la Société.
Des bateaux apparaissent sur le plotter , l’écran de navigation gps, grâce au système AIS (automatic identification system). Car la bonne surprise est que Kava a un ais contrairement à ce que m’avait indiqué TYC. J’avais posé la question avant de partir. Et du coup j’en ai acheté un « portable » mais qui a bien du mal à se connecter sur ma tablette un peu ancienne. Ca tombe bien qu’il soit intégré au bateau. L’Ais fait donc apparaitre sur le plotter les « cibles ». On clique dessus et on obtient le nom du bateau , sa taille, vitesse, cap... si lui aussi en est équipé. Obligatoire pour les pro, pas pour les plaisanciers; mais de plus en plus répandu.
Sinon il faut surveiller les lumières du bateau qui se rapproche. Vert à tribord, rouge à babord, blanc à l’arrière. Par plusieurs « relèvements », mesure de son angle par rapport à notre cap, on peut déduire notre vitesse de rapprochement et risque de collision. Et si un grain passe on ne peut plus rien déduire. Bref c’est un système de sécurité de plus, bien pratique.
Naviguer avec toute cette électronique devient vraiment un jeu d’enfant. Pas plus difficile que de conduire sa voiture. Il ne faut pas que ça tombe en panne. Et être assez malin pour ne pas aller contre le vent ce qui n’est pas notre cas actuellement.
atterrissage sur Moorea au lever du soleil
Moorea au 1er plan, Tahiti, plus à l’est, à gauche sur la photo
La baie d’Opunuu avec le mont Rotui
Mouillage pour le petit déjeuner derrière le récif de Papetoai dans une petite piscine pour à peine 4 bateaux.
Bref aller retour à Sting Ray City, immanquable d’après les guides anglo saxons.
Nous tombons sur un rassemblement de bateaux de touristes et de locaux, une joyeuse orgie de buveurs de bière, l’eau à la poitrine alors que requins et en effet raies pastenagues quasi apprivoisées mangent des petits morceaux dans la main et se frottent contre nos jambes. Incroyable.
La baie suivante en allant vers l’Est, la fameuse baie de Cook. Nous y allons pour faire le plein de gasoil. Les jauges du bateau semblent fantasques.
156 litres.
Moteur tribord 3682 heures
Moteur bâbord 3730 heures
Nous repartons pour continuer notre tour de Moorea dans le sens horaire. Le vent va monter demain et je suis bien hésitant quant à l’endroit où se protéger.
Entrée par la passe Vaiare, en face de Tahiti et mouillage dans la baie Nuarei , dans le lagon face à l’hotel. Parfaitement protégés mais qu’en sera t’il quand le vent va monter à 30 noeuds ?
Photos de l’écran du plotter. Notre trace en noir.
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