« Juste avant de parler de cette belle journée du 12 juillet, je dirai quelques mots sur la traversée entre Tahiti et Fakarava. Ayant expérimenté le mal de mer dès les premiers jours de la croisière, je me suis dit que les 40 heures de navigation annoncées risquaient d’être compliquées. J’ai passé les 2 premières heures debout a fixer la ligne d’horizon, parlant de moins en moins. Et puis j’ai senti que ça n allait plus et je suis allée me coucher dans la cabine arrière bâbord pour ne me relever que 50h plus tard, le trajet semé d’embuches ayant duré plus longtemps que prévu... Les premières 24h m’ont semblé bien se passer d’où j’étais, et puis les problèmes ont commencé, entre moteur qui casse, voiles qui cassent, tout ça dans les vagues et les grains,ça bougeait dans tous les sens dans ma cabine mais je n’étais pas la plus mal lotie. Je n’ai donc pas été très active pour les quarts auxquels je n’ai pas participé. Heureusement nous sommes arrivés à la fin de cette épopée en arrivant au large de l’atoll (sable blanc et palmiers), avec le soleil de fin d après midi. Hector nous a presque péché un thon dans la passe pour le repas du soir mais le thon a été plus fort que lui, il a lâché l’hameçon et étant déjà un peu ric rac niveau timing pour entrer dans la passe nous n’avons pas pu retenté le coup. En tout cas nous étions contents d’arriver dans le lagon et de dormir sur une mer plate.
Revenons au 12 juillet, pendant laquelle nous avons fait une super plongée. Ca faisait 7 ans que je n avais pas plongé ( la dernière fois étant celle où j avais passé mon niveau 1), mais ça s est très bien passé malgré le fait que je ne me souvenais plus du tout du fonctionnement du materiel au début. Mais après la mise a l eau les petits réflexes sont revenus et on a pu voir de superbes poissons le longs du récif de corail. Mérous, un ou deux petits requins, plein de poissons de toutes les couleurs. Je ne suis pas encore une experte en noms de poissons...Et fin de la journée en apothéose sur un délicieux gâteau au chocolat pour fêter l’anniversaire de Soso ! » Capucine
« Quelques mots aussi sur la traversée et la navigation en général, une première pour moi. J’avais hâte de découvrir ce que ça donnerait de faire de la plaisance, et les premières navigations m’ont rassuré sur le mal de mer : j’en étais pour le moment épargné. Et ça valait largement le coup pour voir des paysages magnifiques et une faune aquatique très colorée. Un seul bémol, j’étais apparement le seul à manger du beurre salé, il n’y avait que du beurre doux sur le bateau. Ce serait dur, mais je tiendrais. En ce qui concerne la traversée, la première moitié du trajet se passait bien, j’avais la chance de pouvoir lire sans être malade pour passer le temps, le temps était au beau fixe et les vagues bien agitées. La nuit par contre tout était différent, on commençait à fatiguer, il fallait faire des quarts et les vagues grandissaient, mais pour la première nuit ça passait, j’arrivait à dormir malgré l’agitation. C’est la deuxième nuit par contre que tout s’est gâté un peu : j’ai eu un petit coup de stress quand le moteur tribord est tombé en panne et que Philippe a dit « là on est vraiment dans la merde ». Mais bon, je faisais confiance dans l’équipage, il parait que les problèmes sur les bateaux ça arrive tout le temps. Au final on est arrivés sans encombres dans le lagon magnifique avec pleins d’animaux partout et des gens très accueillants : c’est à ce moment là du rêve que j’ai émergé et que j’ai vu les vagues beaucoup plus grosses que la veille, les grains à répétition, Philippe les pieds dans le fuel pour tenter de réparer le moteur et un cap impossible à tenir. Là ça avait un peu des airs du « jour sans fin » : les essais moteurs d’Hector « Contact. Je démarre...ça a calé tout seul » ; les appels à Bertrand de Tahiti Yacht Charter pour avoir des indices sur cette réparation ; les demi-tour du bateau pour se mettre face au vent et tenter de hisser la grand-voile (avant de réaliser qu’elle était déchirée par endroit et qu’elle bloquait à cause de ça). Bref, ça devenait un peu long. En tirant des bords on a finalement réussi à se rapprocher de la passe de Fakarava à l’heure idéal pour y entrer, avec le beau temps et une réparation temporaire du moteur tribord qui nous a fait fuser à 5 noeuds. L’épopée en valait le coup, le lagon est magnifique, j’ai enfin vu des requins à tout va, des pointes noires et des nourrices. Hier j’ai pu faire mon premiers baptême de plongée dans les coraux vers la passe Nord de l’atoll. J’appréhendais un peu pour la pression des oreilles, je la ressens très vite même quand je plonge peu profond, mais en ajustant progressivement ça va tout seul et j’ai pu profiter pleinement. Je n’avais jamais vu autant de poissons différents au même endroit. Il y en avait de toutes les couleurs et de toutes les tailles, même des requins qu’on a vu d’assez proches, des pointes noires, des gris et même un pointe blanche. Je faisais moins le malin. On continue ce mardi 13 juillet notre périple vers le sud de l’atoll en laissant derrière nous les jeux inter-îles des Tuamotu dont nous avons profité de la cérémonie d’ouverture, on ne verra malheureusement pas le concours de décorticage de noix de coco qui se tient aujourd’hui. » Théo
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